Les rebelles pénètrent dans la capitale
Les rebelles de la Séléka pénètrent dans Bangui. Une source militaire centrafricaine indique que « des coups de feu ont été tirés autour du PK12 (point kilométrique 12) » le quartier qui marque la limite de Bangui. Le porte-parole des rebelles revendique l'entrée dans ce quartier.
"Bangui la coquette" est prise d'assaut. Les troupes de la coalition rebelle de la Séléka ont annoncé leur entrée dans la capitale centrafricaine samedi 23 mars en fin de journée, après avoir progressé depuis le nord sur les deux axes routiers conduisant à Bangui, selon l'un de ses porte-parole Eric Massi. "Nos éléments ont pris Boali", à moins de 50 km de Bangui sur le premier axe routier, et "ont dépassé le PK (point kilométrique) 30" sur le deuxième, avaient-ils indiqué plus tôt.
Le gouvernement demande d'éviter le "bain de sang"
"Ils sont en mouvement sur l'ensemble de leurs positions", a affirmé le porte-parole joint par téléphone depuis Paris où il réside. Un chef militaire de la Séléka, le colonel Djouma Narkoyo, avait affirmé vendredi que les rebelles avaient forcé le verrou de Damara, à 75 km au nord de Bangui, entre Sibut et la capitale. "Le commandement de Séléka lance un appel à ses forces ainsi qu'aux Forces armées centrafricaines, et notamment dans la capitale, pour que l'ordre et la discipline règnent, qu'aucune exaction ne soit faite sur les populations. Aucun pillage, vol, viol au cours de la journée en cas d'affrontement. Pour nous l'essentiel c'est que nos troupes soient disciplinées", a ajouté le porte-parole.
Le gouvernement d'union nationale du Premier ministre Nicolas Tiangaye a appelé samedi les rebelles de la Séléka à discuter pour éviter "un bain de sang".
Un ministre proche de François Bozizé ne cache pas son pessimisme. D’après lui, les combats à Bangui risquent d’éclater d’un moment à l’autre. Par ailleurs, celui-ci a indiqué que le message d’Idriss Deby annonçant le report de sa venue ainsi que celle du médiateur Denis Sassou Nguesso le 3 avril, était clair. Pour ce ministre centrafricain, c’est la preuve que les chefs d’Etat de la région ont bien lâché le président Bozizé.
O.M.. Celui qui prend le pouvoir par les armes perira par les armes.