Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LOSAKO
27 janvier 2012

Kinshasa : Les sbires de «Kabila» tirent sur des militants pro-Tshisekedi

Etienne-Tshisekedi-Wa-Mulumba-sangLe bras de fer Tshisekedi-«Kabila» continue. Depuis plusieurs semaines, Etienne Tshisekedi wa Mulumba est "assigné à résidence" de manière arbitraire à son domicile à Limete. Accompagné des militants de l’opposition, Tshisekedi a tenté, jeudi 26 janvier, de briser le «blocus». Des éléments de la garde prétorienne du dictateur «Joseph Kabila» ont tiré à balles réelles sur les personnes qui escortaient le véhicule qui transportait le président national de l’UDPS. Bilan provisoire : Trois blessés.

Que s’est-il passé dans l’après-midi de jeudi 26 janvier à Kinshasa ?

Selon les premières informations difficiles à vérifier, Etienne Tshisekedi est sorti au début de l’après-midi de sa résidence. Accompagné de quelques militants de son parti, il a parcouru quelques dizaines de mettre jusqu’au rond-point situé au début de la 10ème rue à Limete. Objectif : enfoncer le «check-point» érigé par les militaires déguisés en policiers anti-émeutes. «Sans sommation, les éléments de la garde présidentielle ont tiré sur le cortège», rapporte un Kinois joint au téléphone. Selon lui, trois jeunes gens ont été «grièvement blessés». «Tshisekedi est sain et sauf», a-t-il ajouté. Selon la même source, des éléments de la garde présidentielle aurait tiré sur l’ambulance venue récupérer les blessés comme pour empêcher les secouristes à apporter l’assistance aux trois malheureux.



police_limeteUne dépêche de l’AFP confirme, pour sa part, que la «police» - c’est nous qui ajoutons les guillemets – «a empêché jeudi l’opposant Etienne Tshisekedi, qui s’est autoproclamé président-élu» de la République démocratique du Congo «de quitter les abords de sa résidence et a dispersé ses partisans venus pour "l’accompagner" jusqu’au palais présidentiel». On apprend par ailleurs que «l’accès aux abords de la résidence a également été interdit aux journalistes».

«Dès le début de la matinée, souligne la dépêche, les policiers ont quadrillé les environs et filtré l’accès à plusieurs rues menant au domicile» de Tshisekedi. Les policiers «ont dispersé avec des gaz lacrymogènes des petits groupes de partisans, peu nombreux, de l’opposant, et procédé à quelques interpellations». «En début d’après-midi, poursuit-t-elle, l’opposant de 79 ans est sorti de sa résidence mais il a été bloqué à quelques dizaines de mètres de chez lui par un barrage de police, qui a tiré des gaz lacrymogènes, selon des sources concordantes.»

Selon la même source, «trois civils qui travaillent à la protection de M. Tshisekedi ont été légèrement blessées et un policier est aux soins intensifs dans un état critique après qu’un tir de grenade lacrymogène l’a atteint au visage».

Décidé à faire échec au «hold-up électoral» qui a eu le 16 décembre dernier suite à la proclamation de la «victoire» de «Joseph Kabila» - malgré les irrégularités et fraudes qui ont émaillé les opérations électorales -, Tshisekedi a prêté serment en qualité de «Président élu». C’était le 23 décembre. Trois jours après le "sortant". Depuis lors, le quartier résidentiel de Limete où se trouve la résidence du leader de l’UDPS est quadrillé par des nervis du régime aux abois.

Etienne-Tshisekedi-lors-d-une-conference-de-presse-a-kinshasaLors d’une conférence tenue le vendredi 20 janvier, «Tshitshi» avait prévenu qu’il prenait "sa fonction active" ce même jour. Dimanche 22, des "policiers" avaient empêché le couple Tshisekedi d’effectuer un "déplacement privé". Plus grave, les proches du leader de l’UDPS sont "interdits" d’accès à l’avenue Petunias.

Dans un communiqué daté du lundi 23 janvier, l’association de défense des droits de l’Homme «La Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme» (VSV) fait état d’un «plan» conçu par les services dits de sécurité dont l’ANR (Agence nationale de renseignements) (ANR). But : Reléguer Tshisekedi dans son village de Kabeya Kamwanga, au Kasaï Oriental. Se reportant sur des informations en sa possession, la « VSV» ajoutait que «ledit plan consiste à envoyer un commando spécial chargé d’enlever M. Etienne Tshisekedi à sa résidence à Kinshasa/Limete avant de le reléguer dans son village natal à Kabeya Kamwanga, (…) le plutôt possible.» A en croire cette association, des militaires «auraient déjà été dépêchés» à Mbuji-Mayi. Leur mission consisteraient à escorter le leader de l’UDPS au lieu de sa relégation où il devrait «séjourner trois années durant» avant d’être ramené à Kinshasa.

Question : "Joseph Kabila" et ses "mercenaires" prépareraient-ils une "solution finale" pour "neutraliser" le redoutable adversaire qu’est Tshisekedi wa Mulumba? Joint au téléphone jeudi soir à Bruxelles, L’ECIDé Tharcisse Loseke Nembalemba a eu ces mots : "Joseph Kabila dirige le Congo par défi. S’il a été réellement réélu par notre peuple, cet homme aurait eu un brin de respect pour la vie de la population congolaise. A travers ce qui s’est passé jeudi 26 janvier à Limete, Kabila vient de confirmer qu’il n’a jamais été citoyen de ce pays et entend s’imposer par la force à la tête de l’Etat. Je tiens à féliciter le courage manifesté par le président Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Les forces de l’opposition n’ont pas encore dit leur dernier mot...".

Madeleine Wassembinya (avec AFP)

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
LOSAKO
  • Le porte-voix de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde, ils peuvent se faire entendre.. Oui, je veux donc parler au nom de tous les « laissés pour compte » parce que « je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Catégories
Publicité