L’Onuci et Licorne ont riposté fermement contre le camp Gbagbo
"Laurent Gbagbo est en mauvaise posture" selon l'émissaire spécial de l'ONU en Côte d'Ivoire, Choi Yong-jin
Pris une nouvelle fois pour cible dimanche 10 avril à Abidjan, les forces de l’Onuci et de l’opération Licorne ont riposté en s’attaquant à la résidence de Laurent Gbagbo à Abidjan dans le but de neutraliser ses armes lourdes. De son côté, le camp Gagbo accuse la France de vouloir assassiner le président sortant.
L'opération à débuté vers 16h45 TU. Au moins quatre hélicoptères, dont deux de l'Onuci et deux de l'opération Licorne, se sont engagés dans cette riposte. Les appareils ont effectué plusieurs rotations. Ils ont tiré des missiles sur des objectifs militaires dans l'enceinte du palais présidentiel au quartier du Plateau, mais aussi autour de la résidence de Laurent Gbagbo à Cocody où est installée la garde présidentielle.
Plusieurs camps militaires où se trouveraient encore des armes lourdes ont été pris pour cible, l'objectif de l'Onuci étant de neutraliser toutes les armes lourdes du camp Gbagbo. Depuis deux jours, les forces pro-Gbagbo avaient desserré l'étau au plateau et à Cocody, se permettant même le luxe d'attaquer samedi 9 avril l'hôtel du Golf, quartier général d'Alassane Ouattara.
Ce dimanche, c'est le siège de l'Onuci qui a été pris pour cible, selon les responsables de la mission onusienne. Et c'est ce qui a poussé l'Onuci à déclencher la riposte selon Hamadoun Touré, porte-parole de la mission onusienne.
Comme l'a confirmé lui-même le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans la soirée, cette opération, déclenchée dimanche en vertu d'une résolution adoptée en ce sens aux Nations unies, n'a qu'un seul but: : éliminer toute l'artillerie de Laurent Gbagbo.
Nos envoyés spéciaux à Abidjan rapportent que, selon une source diplomatique bien informée sur ce dossier, la logique des Nations unies est désormais d'éviter l'enlisement, de tourner au plus vite la page Gbagbo pour en ouvrir une autre, celle des exactions commises par les deux camps.
Dans le camp Gbagbo, on affirme au contraire que les forces françaises et l'ONU ont trouvé des prétextes pour lancer cette attaque. Ahoua Don Mello, le porte parole de Laurent Gbagbo accuse la France de vouloir assassiner Laurent Gbagbo et affirme que la résidence du chef de l’Etat sortant avait été partiellement detruite. RFI