Il sera 9 h GMT, le 2 décembre 2009, lorsque la Chambre d’Appel de la Cour Pénale Internationale rendra, depuis de le Quartier Pénitentiaire de La Haye, au Pays-Bas, son arrêt sur l’appel interjeté par Luis Moreno Ocampo, le Procureur, contre la décision de la Chambre Préliminaire II qui accordait la liberté provisoire à Jean-Pierre Bemba Gombo, le leader charismatique du Mouvement de Libération du Congo, un ex-mouvement rebelle devenu un parti politique, à la faveur des Accords de paix conclus, en son temps, à Sun City, en Afrique du Sud.

Si la Chambre d’Appel infirme cette décision, Bemba n’aurait aucun droit à humer l’air frais, en dehors de son geôle actuel. Mais, par contre, si la Chambre d’Appel confirme cette décision, Bemba bénéficiera d’une liberté provisoire, en attente du procès fixé au 27 avril 2010. Dans cette dernière hypothèse, quelques préalables s’imposent. Il faudra que les juges aient connaissance de son pays d’accueil et qu’ils soient au parfum de conditions dans lesquelles il sera libéré. Dans cinq jours, le dossier Bemba va défrayer la chronique de l’actualité. Cette fois-ci, avec un accent nouveau. Seul l’arrêt donnera le sens du vent.

En attendant, une délégation du Mlc aurait déjà pris son avion, pour la Haye. Liliane Bemba, l’épouse du Sénateur, serait aussi, dans les parvis de la CPI. D’heures en heures, les fidèles, cadres et sympathisants sont aux aguets. A quoi doit-on s’attendre ? A la bonne ou mauvaise nouvelle ? C’est pile ou face ? Mais pas, en tout cas, les deux, à la fois. Mais, ce jour-là, en effet, la fête serait totale à Kinshasa, si la Chambre d’Appel surprenait, en confirmant cette liberté provisoire tant souhaitée. LPM