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LOSAKO
7 novembre 2009

Nord-Kivu : MSF dénonce une attaque des FARDC contre les civils qu’elle vaccinait

image_file_2441L’ONG Médecins sans frontières (MSF) dénonce ce qu’elle qualifie « d’utilisation inacceptable de l’aide humanitaire à des fins militaires ». Dans un communiqué publié vendredi, MSF déclare que sept de ses sites où des milliers de civils s’étaient rassemblés pour une vaccination contre la rougeole à Ngomashi et Kimua, en territoire de Masisi, ont été pris sous le feu d’une attaque de l’armée nationale congolaise (FARDC) contre les combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR)le 17 octobre dernier, rapporte radiookapi.net

D’après le communiqué de MSF, les zones attaquées étaient auparavant contrôlées par les FDLR, dans le territoire de Masisi. Les personnes civiles cibles de cette attaque étaient venues faire vacciner leurs enfants, selon le même document. Elles ont fui d’intenses combats entre FARDC et FDLR sans que l’on sache aujourd’hui où elles se trouvent ni comment les vacciner, déplore MSF. L’ONG demande à toutes les parties en conflit de respecter le travail des organisations humanitaires, autrement ce sont les populations qui risquent de se retrouver coupées de l’aide humanitaire. En outre, MSF craint que cette attaque ne porte un coup sur la confiance que les populations portent à la neutralité des ONGs.

kinshasa2Une série d’accusations

MSF n’est pas la première organisation à accuser les FARDC d’atrocités contre les civils.
Au moins 62 personnes civiles, dont un nombre important de femmes et d’enfants, ont été massacrées entre mai et septembre 2 009 dans le secteur de Lukweti, près de Nyabiondo, à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Goma, en territoire de Masisi. C’est ce qu’a annoncé, le 1er novembre, le secrétaire général adjoint de l'Onu en charge des opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy.« Selon nos informations, ces civils ont été la cible, clairement, d’attaques de certains éléments des FARDC. A priori, ils appartiennent à la 213e brigade », a-t-il Précisé. D’après lui, une enquête conjointe FARDC Monuc devra être immédiatement diligentée pour vérifier les faits. En attendant les résultats de l’enquête, « nous avons décidé que la Monuc suspende immédiatement son support logistique et l’appui opérationnel aux unités des FARDC qui sont impliquées dans ces tueries », a laissé entendre le diplomate onusien. Et Leroy de conclure : « Ensuite, il reviendra aux FARDC, bien entendu, et éventuellement à la justice, de prendre les mesures qui s’imposent. »

Deux jours après cette déclaration, l’ONG Human Rights Watch a publié un autre rapport accablant pour les militaires FARDC : « Nous avons des informations des crimes de guerre commis par les soldats des FARDC. Cette fois-ci, on a des informations des massacres des civils dans la région de Nyabiondo et de Pinga au Nord-Kivu. Là, nous avons documenté au moins de 270 personnes tuées par les soldats des FARDC, la plupart en août de cette année. Mais, en fait maintenant, nous avons ici un total de, au moins 505 civils tués par les soldats des FARDC depuis le début des opérations Kimia II», a indiqué la chercheuse senior de cette ONG, Anneke Van Woudenberg.

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