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LOSAKO
26 octobre 2009

Kinshasa et Luanda devant l’arbitrage de l’ONU

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Bagbeni Adeito : « La Convention de Montego Bay règle le différend entre la RDC et l’Angola »

Les non-dits autour des expulsions des ressortissants congolais de l’Angola et des angolais de la RDC reposent entre autres sur la gestion des frontières maritimes. Mais pour l’ambassadeur Bagbeni Adeito, il n’y a même pas question de polémiquer : « La RDC réclame ses droits. La question des frontières maritimes a été résolue par la Convention de Montego Bay, en Jamaïque, depuis le 10 février 1982 ». Voilà un élément nouveau qui aidera sûrement les deux parties à parvenir rapidement à un compromis. Dans le cas contraire, seul l’arbitrage de l’ONU les départagera.

Un cadre de concertation, entre la RDC et l’Angola a été mis en place. Les négociations se poursuivent encore entre les représentants de deux pays en vue de parvenir, dans les meilleurs délais, à un compromis pour une cohabitation pacifique dans la région.

L’on se rappellera que depuis quelques mois, les relations entre la RDC et l’Angola ont été affectées par les expulsions des ressortissants de deux pays, de part et d’autre. Expulsions qui frapperaient les citoyens de deux pays en situation irrégulière. Malheureusement, il y a eu des débordements à telle enseigne que les autorités de deux Etats ont vite fait d’éviter des dérapages significatifs.

Mais bien avant ces expulsions, le problème des frontières avait également exigé des concertations entre le deux parties. L’on se souviendra bel et bien du cas Kahemba avec les « bornes frontières ». Auparavant, dans le cadre de la grande commission mixte, la question des frontières maritimes avait amené les gouvernements de deux pays à élargir leur cadre de négociations. C’est ainsi qu’en ce qui concerne l’exploitation des ressources pétrolières, on observe encore quelques couacs. D’où tous ces non-dits autour des expulsions des ressortissants de deux pays, de part et d’autre. L’exploitation du pétrole y serait pour quelque chose. Le Potentiel a rencontré l’une des personnalités à même d’apporter quelques éclaircissements sur les frontières maritimes. En effet, l’ambassadeur Bagbeni Adeito, puisque c’est de lui qu’ il s’agit, est une figure bien connue de la diplomatie congolaise, mais aussi africaine et internationale. Pendant quinze ans, il a été le représentant permanent de la République démocratique du Congo, alors Zaïre, auprès des Nations Unies.

L’un des moments les plus importants de sa carrière diplomatique, se situe pendant la guerre d’invasion du Koweit par l’Irak. C’est lui qui était le président en exercice du Conseil de sécurité de l’ONU. Il a donc eu à prendre de grandes décisions et à les assumer en ces moments là. En d’autres termes, on peut se permettre de dire que si l’Irak a été obligé de ne pas traduire en acte sa « funeste » décision d’annexer le Koweit, dans les couloirs des Nations Unies à New York, on le doit au Congolais Bagbeni Adeito, président du Conseil de sécurité en ces moments difficiles.

petrol_merAutre moment important, c’est qu’il est l’un des acteurs qui ont élaboré la Convention de Montego Bay, quatrième ville jamaïcaine, laquelle convention a été ratifiée par les Etats membres de l’ Organisation des Nations Unies. Cette convention détermine les frontières maritimes et les droits des Etats côtiers.

L’ambassadeur Bagbeni Adeito faisait partie des négociateurs de cette convention au sein de la commission ad hoc des Nations Unies. Et l’accord est intervenu le 10 février 1982. 27 ans après, la République démocratique du Congo et l’Angola sont rattrapés par cette fameuse convention pendant que les deux pays mènent des négociations portant sur les frontières maritimes.

Abordé par Le Potentiel, l’ambassadeur Bagbeni Adeito a été suffisamment clair : « Il n’y a même pas question de polémiquer. La Convention de Montego Bay est un texte fondamental et applicable en matière de droit de la mer et liée aux questions portant exploitation des ressources halieutiques et des gisements des hydrocarbures. L’Angola ayant limité ses frontières, la République démocratique du Congo l’a fait également, le Congo ne réclame qu’à exercer ses droits. Cette Convention de Montego Bay a été signée le 10 février 1982 ».

image_file_1439ZONE D’INTERETS COMMUNS

Cette précision juridique est de taille. Elle pourrait permettre à l’Angola et à la République démocratique du Congo de faire avancer les négociations pour aplanir rapidement le différend.

Il est entendu que dans ces conditions, la question de la délimitation de la « Zone d’intérêts communs » reviendra inévitablement sur la table des négociations. Car si les deux pays respectent scrupuleusement la Convention de Montego Bay, dans son esprit et dans sa lettre, la création d’une « Zone d’intérêts communs » sera certainement sans objet.

En effet, chaque pays connaissant ses limites de frontières maritimes, prendra toutes les dispositions pour demeurer dans ses eaux et exploiter des ressources contenues dans ses limites territoriales. Forte de cette convention et de la délimitation des frontières maritimes, la RDC entend maintenant exercer ses prérogatives sur toute l’étendue de ses limites maritimes. Or, les discussions portent justement sur l’exploitation des gisements d’hydrocarbure avec la présence des entreprises pétrolières de l’Angola qui sont maintenant au-delà des limites angolaises.

Les négociations en cours devraient porter sur des voies et moyens de régler ce contentieux pour permettre à la RDC de rentrer dans ses droits. C’est le souhait des peuples des deux pays. Dans le cas contraire, Luanda et Kinshasa vont certainement recourir à l’arbitrage de l’ONU. Le Potentiel

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T
des incomprhension de Deux peuples voisins
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LOSAKO
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