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LOSAKO
12 novembre 2008

Affaire Rose Kabuye: Rwanda s'apprête à émettre des mandats d'arrêt contre des Français / Kigali expulse l'ambassadeur allemand

Kagame2_1Le Rwanda s'apprête à émettre des mandats d'arrêt contre des responsables français mis en cause par Kigali dans le génocide de 1994, sur fond d'escalade judiciaire entre les deux pays après l'arrestation d'une proche du président rwandais Paul Kagame.

Pour le deuxième jour consécutif, des manifestants ont défilé mardi à Kigali contre l'arrestation dimanche à son arrivée à l'aéroport de Francfort, en Allemagne, de la directrice du protocole présidentiel rwandais, Rose Kabuye, a constaté l'AFP.

Une source au parquet général du Rwanda a indiqué à l'AFP que la justice rwandaise mettait la dernière main aux actes d'accusation contre 23 des 33 responsables civils ou militaires français mis en cause dans le rapport d'une commission d'enquête rwandaise rendu public le 5 août.

"Les actes d'accusation sont en train d'être finalisés, les mandats d'arrêt peuvent être lancés à tout moment", a ajouté cette source, sans préciser l'identité des responsables français visés.

Dans ce rapport, la commission accuse nommément 33 responsables politiques et militaires français de l'époque d'avoir "participé" au génocide.

Environ 800.000 personnes, selon l'ONU, essentiellement au sein de la minorité tutsi mais aussi parmi les Hutu modérés, ont été tuées pendant le génocide d'avril à juillet 1994.

La France était "au courant des préparatifs" du génocide, a "participé aux principales initiatives" dephoto_1219603267368_1_0_zoom sa mise en place et "à sa mise en exécution", a accusé la commission.

Au rang des 13 dirigeants français incriminés par le rapport, figurent notamment le président français à l'époque des faits, François Mitterrand, le Premier ministre Edouard Balladur, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, son directeur de cabinet Dominique de Villepin ou encore le secrétaire général de l'Elysée Hubert Védrine.

Cette nouvelle annonce du parquet rwandais s'inscrit dans une bataille judiciaire entre le Rwanda et la France entamée en novembre 2006, lorsque le juge français Jean-Louis Bruguière a signé neuf mandats d'arrêt contre des responsables rwandais, proches du président Kagame.

Ces neuf personnes sont accusées d'avoir participé en avril 1994 à l'attentat contre l'avion du chef de l'Etat rwandais de l'époque, Juvénal Habyarimana, un Hutu, dont la mort fut l'élément déclencheur du génocide.

Le juge français a également réclamé des poursuites contre M. Kagame, un Tutsi, pour sa "participation présumée" à l'attentat.

Kigali a rompu fin novembre 2006 ses relations diplomatiques avec Paris à la suite de ces démarches.

Rose Kabuye, qui doit être extradée vers la France, est l'une des personnes visées par les mandats français.

Paul Kagame lui a rendu visite mardi dans la prison pour femmes de Francfort où elle a été placée sous écrou extraditionnel, a rapporté Radio Rwanda.

"Le président a constaté qu'elle se porte bien et qu'elle est psychologiquement prête à faire face à cette injustice", a ajouté la radio gouvernementale.

Début juillet, M. Kagame avait menacé de faire inculper des ressortissants français pour le génocide si les tribunaux européens, et notamment français, n'annulaient pas les mandats émis contre des responsables rwandais.

La France a reconnu des "erreurs" dans sa politique rwandaise, mais a toujours récusé les accusations lui faisant porter une responsabilité dans les massacres.

Le ministre français de la Défense Hervé Morin avait d'ailleurs jugé ces accusations "absolument insupportables".

Dix officiers français ayant participé à l'opération militaro-humanitaire Turquoise au Rwanda, en 1994, ont de leur côté porté plainte en diffamation devant le tribunal de grande instance de Paris après leur mise en cause dans le rapport rwandais, a-t-on appris le 5 novembre de source judiciaire.

CPS_SCE82_091108183724_photo00_photo_default_416x512Affaire Rose Kabuye: Kigali expulse l'ambassadeur allemand au Rwanda

Le Rwanda a décidé mardi d'expulser l'ambassadeur d'Allemagne dans ce pays après l'arrestation d'une proche du président rwandais, tout en s'apprêtant à émettre des mandats d'arrêt contre des responsables français mis en cause par Kigali dans le génocide de 1994.

Le gouvernement rwandais "a demandé" à l'ambassadeur d'Allemagne au Rwanda, Christian Clages, de quitter le pays "dans les 48 heures et ce jusqu'à ce que l'affaire de l'arrestation de (Rose) Kabuye soit réglée", a annoncé à l'AFP la ministre rwandaise de l'Information, Louise Mushikiwabo.

"D'ici jeudi, il devra avoir quitté le territoire rwandais", a ajouté Mme Mushikiwabo, également porte-parole du gouvernement rwandais.

L'ambassadeur rwandais en Allemagne, Eugène Gasana, a quant à lui été rappelé mardi par Kigali "pour consultations", selon la ministre.

Rose Kabuye, directrice du protocole présidentiel rwandais et l'une des proches du président rwandais Paul Kagame, a été arrêtée dimanche à son arrivée à l'aéroport de Francfort (ouest de l'Allemagne), en vertu d'un mandat d'arrêt émis par la France.

A Berlin, le ministère des Affaires étrangères a confirmé que l'ambassadeur d'Allemagne à Kigali devait "quitter le pays sur demande du Rwanda". "Nous espérons qu'aussi bien l'ambassadeur allemand au Rwanda que l'ambassadeur rwandais en Allemagne pourront retourner rapidement à leur poste respectif", a dit à l'AFP un porte-parole du ministère.

rwanda6avril1994_1_3Mme Kabuye est un des neuf responsables rwandais, proches de M. Kagame, recherchés par la justice française pour leur participation présumée à l'attentat contre l'avion du président hutu rwandais Juvénal Habyarimana en avril 1994, élément déclencheur du génocide rwandais.

KAGAME EN PRISON...

Elle a été placée sous écrou extraditionnel à la prison pour femmes de Francfort, où elle a reçu mardi la visite de M. Kagame, et doit être extradée vers la France.

Kigali avait rompu fin novembre 2006 ses relations diplomatiques avec Paris après que le juge français Jean-Louis Bruguière eut signé ces neuf mandats d'arrêt contre des responsables rwandais, et réclamé des poursuites contre M. Kagame, un Tutsi, pour sa "participation présumée" à l'attentat.

A Kigali mardi, et pour le deuxième jour consécutif, des manifestants ont défilé contre l'arrestation de Mme Kabuye, a constaté l'AFP.

CPS_SCE82_091108183724_photo01_photo_default_405x512De son côté, la Commission de l'Union africaine (UA) a fait part de sa "stupéfaction et (de son) inquiétude" après l'arrestation de Mme Kabuye "alors qu'elle était en mission diplomatique officielle pour organiser une visite d'Etat du président rwandais".

Inquiète du grand nombre de mises en accusation pendantes contre des dirigeants ou des personnalités africaines, la commission de l'UA dit espérer "qu'un mécanisme de contrôle et de régulation (de ces mises en accusation) soit mis en place au niveau international ou au niveau européen".

La journée de mardi a aussi connu une nouvelle escalade dans la bataille judiciaire entre la France et le Rwanda.

Une source au parquet général du Rwanda a indiqué à l'AFP sous couvert d'anonymat que la justice rwandaise s'apprêtait à émettre des mandats d'arrêt contre des responsables civils ou militaires français de l'époque mis en cause dans le rapport d'une commission d'enquête rwandaise rendu public le 5 août.

Les actes d'accusation contre 23 des 33 civils ou militaires français mis en cause dans ce rapport "sont en train d'être finalisés, les mandats d'arrêt peuvent être lancés à tout moment", a ajouté cette source, sans préciser l'identité des responsables français visés.

Dans ce rapport, la commission accuse nommément ces 33 responsables d'avoir "participé" au génocide.

Environ 800.000 personnes, selon l'ONU, essentiellement au sein de la minorité tutsi mais aussi parmi les Hutu modérés, ont été tuées pendant le génocide d'avril à juillet 1994.

La commission a accusé la France d'avoir été "au courant des préparatifs" du génocide, d'avoir "participé aux principales initiatives" de sa mise en place et "à sa mise en exécution".

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Commentaires
U
Tout d’abord pour rappeler à la communauté internationale que c’est regrettable de parler toujours de la mort du Président Juvénal Havyarimana et on oublie toujours qu’il était avec le Président Cyprien Ntaryamira du Burundi.<br /> <br /> Ensuite, si Rose Kabuye, est arrêtée, ce qui n’était pas étonnant d’entendre qu’elle est très implique dans cette mort de Havyarimana, car le FPR a toujours utilisée les femmes en séduisants les gens, elle sera encore arrêtée pour dire au Burundi, pourquoi elle a fait tué Cyprien Ntaryamira. <br /> <br /> Que Kagame cesse effectivement d’intimider la justice ! Quand il lance des mandats d’arrêt à quiconque aurait trempé dans le génocide de 1994, il faut que lui aussi soit arrêter pour dire qui a tué ces milliers de Rwandais qui étaient réfugiés au Congo tout juste après 1994. A l’intérieur du Rwanda même, Kagame a-t-il des mains propres ? Lui et son armée, n’ont-ils tiré sur personne ? S’il y a eu génocide, Kagame doit y avoir une part. Qu’il réponde alors, lui aussi à la justice internationale. Qu’il cesse ces intimidations. Un jour la vérité triomphera.<br /> <br /> Si Laurent Nkundabatware qui se déguisait sous le nom de Nkunda pour cacher qu’il est rwandais, continue à déstabiliser le Nord Kivu, il bénéficie du soutient de qui? Il est le canal de qui ? Que les Congolais (peuple qui ne sait pas se battre) et la communauté internationale sachent que le Rwanda est en train de faire le tout possible pour s’approprier de cette province du Nord Kivu. En la rendant incontrôlable, le Rwanda espère qu’un jour le Congo l’abandonnera officiellement. Et, entre temps, on pille les richesses pour construire le Rwanda. <br /> <br /> Courage à la France.<br /> <br /> Merci
V
Je suis scandalisé par la position de la Commission de l'Union Africaine face à l'arrestation de Mme Rose KABUYE. La fameuse Commission se dit "stupéfaite et inquiète".Ce qui devrait plus vous inquiéter chers camarades, ce sont des actes de barbarie que l'armée de Paul KAGAME est en train de perpétrer dans l'Est de la RDC (République démocratique du Congo).<br /> <br /> Rappelez-vous juste que c'est cette armée qui a du sang sur les mains (après le massacre de plusieurs centaines de milliers de Hutus au Rwanda et dans les forêts de la RDC) dont vous avez accepté la présence dans le Darfour(Soudan).<br /> <br /> Sachez tout simplement que le monde ira mieux quand il n'aura plus une justice à 2 vitesses. Comme les génocidaires Hutus, les génocidaires Tutsis comme KAGAME et sa clique doivent être arrêtés et jugés. <br /> <br /> Si au sein de votre commission il y a des personnes qui ont peur de ce qu'ils ont fait, elles devront répondre de leurs actes.<br /> <br /> Arrêtez d'intimider la Justice! La Justice française ce n'est pas le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR)qui n'obéit qu'aux instructions de KAGAME et des Anglo-saxons.
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