Entre le 10 et 23 octobre, le Président et son Premier Ministre se sont entretenus cinq fois sur la formation de l’équipe gouvernementale. La rencontre d’hier jeudi 23 octobre 2008 devait porter sur la gestion des ambitions et des frustrations au sein de la majorité. Ce week-end, ça casse ou passe !

Combien de temps il reste encore aux ministres et vice-ministres intérimaires ? Si on ne sait avancer, avec précision, la date et le jour où les ministres sortants de Gizenga vont rendre le tablier, il est, par contre, plus facile de compter les jours qu’ils ont passés aux affaires depuis la démission de Gizenga Antoine. Demain samedi 25 octobre, cela totalise un mois. Un mois du surplace. Même si, dans l’entre-temps, un nouveau Premier ministre a été nommé le 10 octobre dernier.

Mais Adolphe Muzito attend encore son investiture devant le Parlement. Il n’a pas de cabinet. Certains observateurs le voient seul au front. Commentaire d’un analyste, si un Premier ministre doit vraiment travailler seul, c’est une façon de l’envoyer à la mort. Pourquoi ça traîne alors que la coalition au pouvoir n’a pas éclaté ?

Mercredi 22 au soir, il a été mis sur la place publique l’information selon laquelle les torchons étaient loin de s’éteindre. Trop d’ambitions personnelles à gérer, les émotions, etc. Quelqu’un, décidément, déterminé à couler Mende Lambert, a revu à la baisse le nombre de députés du CCU. Le parti de Mende compte trois députés et non un seul. Une source a confié que le leader du CCU conserverait son portefeuille actuel. C’est-à-dire, les Hydrocarbures. Pour que l’on en arrive là, le Président et le Premier ministre doivent avoir, comme annoncé, procédé aux derniers réglages des cas litigieux.

L’arbitrage du Chef de l’Etat était vivement souhaité par les chefs des partis que beaucoup ne veulent plus voir au Gouvernement. Il faut qu’il y ait tout de même changement. Et le changement ne se limite pas au simple remplacement de Gizenga. Pour donner un signal fort à l’opinion, il est normal que Adolphe Muzito arrive avec du sang neuf. Que de nouvelles têtes, autres que celles qui ont toujours trempé dans la magouille, soient exposées à un environnement tel qu’ils puissent travailler pour le bien du peuple congolais.

C’est pour dire qu’il faudrait éviter de faire éternellement du surplace. Le Congo fait face à beaucoup de défis à relever. L’insécurité à l’Est du pays, la vie chère, la reconstruction nationale, etc. Le temps est donc compté. Le Gouvernement devait être vite libéré pour prendre en mains tous les dossiers chauds. LPM