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LOSAKO
8 septembre 2008

Un sit-in des enseignants au Palais du Peuple !

eleves_salle_classe_gLundi 15 septembre, jour d’ouverture solennelle de la session ordinaire du Parlement, les enseignants regroupés au sein du Syeco et Synecat, organisent un sit-in au Palais du Peuple. Un mémo reprenant l’essentiel de leurs revendications sera transmis à Kamhere et Kengo, pour ultime solution. Décidément, les enseignants et médecins forment une mixture mortelle pour Gizenga qui, dans cette grogne sociale, fait désormais flèche de tout bois.

Le 15 septembre, c’est le lundi prochain que les enseignants constellés autour du Syeco et Synecat envisagent d’effectuer une descente au Palais du Palais. L’action projetée sera d’y organiser un sit-in à l’issue duquel un mémo dûment rédigé sera transmis à Kamhere et Kengo. Décidément, les enseignants ont perdu confiance en Gizenga II dont ils dénoncent particulièrement l’indifférence manifeste quant aux réponses attendues des revendications mentionnées dans leur cahier des charges.
Le but visé, dans cette démarche, précise-t-on, est de pousser le Parlement à interpeller le gouvernement Gizenga sur cette grève des enseignants. Le 13 septembre, une assemblée générale posera les balises pour la suite des événements. Les enfants, eux, seront toujours victimes tant que les violons entre les enseignants et le gouvernement ne se seront pas accordés.

image_file_1399Les médecins se radicalisent

Un autre front demeure hérissé contre le gouvernement. Les médecins ont, à leur tour, haussé le ton ce week-end. Ils maintiennent le mot d’ordre de grève. Ce lundi 8 septembre, seul le service minimum sera respecté dans les hôpitaux relevant du secteur public. Le Synamed, le principal syndicat des médecins, dénonce la mauvaise foi du gouvernement. Selon le Docteur Mankoy, son Secrétaire Général, les médecins de Kinshasa, de l’Equateur et du Bas-Congo ont perçu leur argent du mois d’août à l’ancien taux. Certains parmi eux n’ont même pas touché la totalité. Le Synamed évoque également un problème lié à l’absence des listes de paie en provinces.

La Direction de paie basée à Kinshasa n’a tâché de les leur transmettre. Ce qui compliquerait l’équation sur terrain même si l’argent y était envoyé. Ceci est, aux yeux de ces médecins grévistes, la raison qui fonde leur dégoût. Ainsi, la levée du mouvement de grève est-elle sujette au respect, par l’équipe Gizenga, de ses engagements. La réunion d’évaluation tenue samedi a permis aux médecins de tester le gouvernement sur ses capacités à se conformer au Protocole d’accord conclu, après d’âpres négociations.

Il était question, par exemple, de s’assurer que les fonds avaient été déjà envoyés en Provinces. L’Ordonnateur Délégué, celui-là même qui, en matière financière, est mieux placé pour répondre à cette préoccupation, n’a pas convaincu. Il n’a fourni la moindre preuve du transfert des fonds en provinces. Reste à savoir si, après toutes les vérifications, les choses peuvent aller de l’avant. En attendant, les médecins campent sur leurs positions, en dépit de toutes les pressions et, même, des conséquences dramatiques qui entourent ce débrayage continu. Des leçons à tirer

Eleves_Babudaa01Gouverner, c’est prévoir.

Des tensions observées chez les enseignants et médecins sont à placer dans le panier de revendications sociales normales. Le Gouvernement n’aurait pas eu tort, si d’avance, il avait géré cette situation, en prévoyant des moyens.

Comment comprendre qu’au moment où Mayobo parle de plus d’un milliard de dollars américains volatilisés, que l’Etat propriétaire laisse les auteurs de ces actes odieux circuler librement dans les rues de Kinshasa ? En recouvrant cet argent, le gouvernement pouvait conjurer la grogne sociale actuelle. Les sceptiques qui, dès le début de la transition, prédisaient l’apocalypse avaient vu juste lorsqu’ils parlaient de l’absence de volonté politique dans le chef des gouvernants. On préfère tenir des conseils des ministres dans les provinces alors qu’ils entraînent, paradoxalement, des dépenses énormes, pour l’Etat.

Les frais de transport, de logement, de restauration … font subir au Trésor Public une saignée sans précédent.

La simple réduction du train de vie des membres du gouvernement et des principaux animateurs des institutions pouvait, à elle seule, faciliter la tâche à l’Etat. Car, une bonne partie d’argent serait canalisée vers les secteurs les plus agités, pour épargner les populations des affres d’une grogne sociale répétitive. O.M/La Prospérité

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