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LOSAKO
11 août 2008

Mugabe met en garde l'opposition avant de négocier / Robert refuse de «donner le pays à l'ennemi».. le pays n'est pas à vendre !

h_9_ill_1082526_mugabeLe Zimbabwe "n'est pas à vendre". C'est en ces termes que le président Robert Mugabe a défendu son pays, lundi 11 août à Harare, lors de la cérémonie annuelle en l'honneur des héros de l'indépendance. Il a mis en garde l'opposition contre une "recolonisation" du pays : "Ne donnons pas le pays à l'ennemi (...). Nous avons gagné notre indépendance", a-t-il déclaré à la foule, reprenant une rengaine qu'il a souvent utilisée contre le leader du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Morgan Tsvangirai, qu'il traitait de "laquais" de l'ancien colonisateur britannique.

Après ce discours à la nation, Robert Mugabe a toutefois tendu la main à son rival. "Lorsque quelqu'un fait en sorte que des frères deviennent ennemis, personne ne dit qu'ils n'appartiennent plus à la même famille", a-t-il déclaré à l'attention de M. Tsvangirai, avec qui il négocie directement depuis dimanche. Si le chef du MDC n'était pas présent à la cérémonie, Arthur Mutambara, à la tête d'une faction dissidente de ce parti et troisième protagoniste des pourparlers, y assistait lui pour la première fois.

QUATORZE HEURES DE DISCUSSION

Dans son allocution, le chef de l'Etat zimbabwéen a félicité ceux qui se sont engagés dans ces négociations destinées à sortir de la crise provoquée par sa réélection controversée fin juin. Et tout particulièrement son homologue sud-africain, Thabo Mbeki, chargé d'une médiation par les pays de la région, dont il a loué la "patience". "Nous avons passé toute la nuit hier à discuter, et sur certains points litigieux, parfois, j'ai presque levé mon poing, mais il gardait son sang-froid", a-t-il souligné.

Les chefs de l'opposition et du pouvoir s'étaient engagés, le 21 juillet, à négocier un partage du pouvoir. Robert Mugabe, Morgan Tsvangirai et Arthur Mutambara ont débuté leurs premiers pourparlers directs dimanche, pour les interrompre dans la nuit. "Quatorze heures de discussions montrent qu'il y a une sorte de désaccord. Si c'était un accord, cela aurait été fait en deux heures", a réagi lundi Edwin Mushoriwa, porte-parole de la faction dissidente du MDC. Robert Mugabe s'est lui déclaré "confiant" sur la levée des points litigieux.

Le président zimbabwéen a par ailleurs regretté les sanctions imposées par l'Occident, qui "constituent une interférence directe avec notre processus interne". "L'Occident montre clairement un double langage", a-t-il dénoncé. Fin juillet, l'Union européenne puis les Etats-Unis avaient accru leurs sanctions contre le régime d'Harare.

Après cette cérémonie, les trois principaux interlocuteurs ont repris leurs pourparlers dans un hôtel d'Harare.

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