La famille Bemba dans les ruines du CPI... le marathon judiciaire !
Les charges qui pèsent contre lui ne seront pas confirmées avant la mi-novembre, mais Jean-Pierre Bemba vit déjà un calvaire. La CPI, qui le poursuit pour des crimes commis par ses hommes à Bangui, a fait saisir sa villa, un avion Boeing, deux jeeps et quelques millions d’euros logés dans des comptes au Portugal. Kinshasa avait déjà pris des mesures similaires.
Bemba, qui voulait comparaître en homme libre, passe désormais pour un homme ruiné. Jusqu’où ira la CPI ?
Jean-Pierre Bemba voulait verser une caution aux juges occidentaux en échange d’une liberté provisoire, la réponse des belges et de la CPI lui a été très désagréable. Non seulement il est incarcéré dans des locaux pénitentiaires à la Haye, mais surtout les juges occidentaux qui traquent les dirigeants africains ont ordonné la saisie de tous ses biens connus au Portugal. Kinshasa, dès l’arrestation de l’opposant à Bruxelles, avait déjà procédé au gel de ses comptes bancaires. Les raisons, officiellement, ne sont pas encore connues. Même Mme Anna Lima, porte-parole de Luis Moreno Ocampo, Procureur de la CPI, n’a pas pu donner plus de précisions sur les motivations de la saisie des biens de Jean-Pierre Bemba Gombo au Portugal.
A Kinshasa, les gens se perdent en conjecture. Pour certains, c’est parce que la culpabilité de Jean-Pierre Bemba serait établie avant même la tenue du procès. Dans ce cas, le procès s’il devait commencer ne serait qu’une formalité. Question de se dégourdir les yeux. Pour d’autres, le Procureur Ocampo, dont la téméraire idée d’inculper le Président soudanais Omar El Béchir se heurte à la désapprobation des africains et du monde arabe, bien que soutenue activement et encouragée par la France, sort les muscles chaque fois qu’il s’agit de congolais.
L’hebdomadaire Portugais Sol qui donne la nouvelle a détaillé les avoirs du Sénateur rd-congolais saisis en juin dernier par son pays d’exil. On cite parmi ces biens, un avion Boeing, un yacht, une villa située au Sud du Portugal d’une valeur estimée à 2,5 millions d’euros ; deux voitures haut de gamme ainsi que des documents divers.
Ça ne s’arrête pas là. Tous les comptes bancaires du fils de Jeannot Bemba, dont l’un, crédité de 1,75 million d’euros, ont été tout simplement gelés. En Belgique, la situation de l’épouse de Bemba et de ses enfants n’est guère reluisante. Très dernièrement, les belges ont interpellé Mme Liliane Bemba qui revenait d’une séance de prière à Bruxelles. Motif, la voiture à bord de laquelle elle roulait était répertoriée parmi les biens saisis de son mari.
Dans les milieux de l’opposition, on soutient que, quoi qu’arrêté, le Sénateur Bemba continue de faire peur. Le responsable de l’AFIDH en Centrafrique n’a pas hésité de reconnaître sur les antennes de RFI que Bemba était puissant et qu’il ne fallait pas lui laisser assez de marges de manœuvres. Surtout lorsqu’on sait que son parti voire ses avocats avaient promis de mener des enquêtes parallèles pour démontrer l’innocence de ‘‘Igwe’’.
Peut-être que le Procureur de la CPI et ses alliés voudraient avoir un Bemba politiquement mort et financièrement fauché comme un rat dans la brousse. Son épouse et ses enfants devraient payer pour le tort qu’auraient commis les hommes de leur père à Bangui. O.M/La Prospérité