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LOSAKO
2 juillet 2008

Plus rien ne s’oppose au transfert de Jean-Pierre Bemba à La Haye

27233180La Cour de cassation du royaume de Belgique a confirmé la «légalité» de la procédure judiciaire menée par les juridictions du royaume en exécution du mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale à l’encontre de l’ancien vice-président de la RD Congo et sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo. L’équipe d’avocats qui conseille le leader du MLC a annoncé son intention de saisir le Conseil de sécurité des Nations Unies.

Analyse

Dans son journal télévisé de 19h30, mardi 1er juillet, la RTBF-Tv a précisé qu’avec l’arrêt rendu ce mardi 1er juillet par la Cour de cassation – rejetant le pourvoi introduit par la défense contre notamment l’arrêt de la Chambre de mise en accusation refusant l’octroi de la liberté provisoire au prévenu Bemba, plus rien ne s’oppose au transfert de celui-ci au siège de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. Ce transfèrement pour être «exécuté rapidement», indique une dépêche de l’AFP. C’est une course contre la montre qui est désormais engagée entre la CPI - par justice belge interposée - et la défense de l’homme politique congolais. Ce même mardi, bien avant l’annonce de la décision de la plus haute juridiction belge, l’avocat Aimé Kilolo Musamba, un des conseils de Bemba, a fait savoir que son client se propose de «demander» au Conseil de sécurité de l’ONU de «suspendre la procédure» ouverte à charge. Selon lui, il sera invoqué à l’appui de cette requête le rôle joué par l’accusé dans le processus de «pacification» en RD Congo. «M. Bemba, a dit Kilolo, joue un rôle essentiel dans l’équilibre du pouvoir, sans lui le Congo est déséquilibré". Dans les milieux proches du «Chairmain», les esprits paraissent «psychologiquement mieux disposés» à accepter ce transfert. Me Kilolo semble confirmer cet état d’esprit : "Jean-Pierre Bemba ne craint rien de la CPI, il est totalement sûr de son innocence".

Milieux maffieux

En tous cas, une analyse froide du «Dossier Bemba», laisse l’étrange impression
que, derrière l’«acharnement» de la justice internationale, cet homme politique se bat en réalité contre des nébuleux groupes d’intérêts maffieux euro-afro-américains qui ont engagé le pari d’asservir le Congo. Des milieux décidés par tout les moyens à pérenniser le pouvoir de Joseph Kabila pour achever la razzia. Qui ignore que le sommet de l’Etat congolais est occupé par un imposteur ? «Voilà un personnage sans aucune traçabilité fiable, sans aucun passé scolaire crédible, sans la moindre référence d’excellence professionnelle dans aucun métier connu ! (…). Propulsé (ex-nihilo) en 2001 au sommet de la gouvernance d’un pays «sous-continent», écrit notamment Maître José-Patrick Nimy Mayidika Ngimbi dans son ouvrage «Je ne renie rien , Je raconte…L’histoire d’un parcours sur un parcours d’histoires», aux éditions L’Harmattan. On le sait, l’ex-chef rebelle Bemba Gombo est poursuivi pour «crimes de guerre» et «crimes contre l’humanité», qu’auraient commis les troupes du MLC envoyés en RCA (République Centrafrique) en 2002 et 2003. Le 27 octobre 2002, les combattants du MLC ont été envoyés dans ce pays voisin à la demande du président élu Ange-Felix Patassé. Celui-ci était confronté à une tentative de coup d’Etat menée par …le général François Bozizé. Qui a donné l’ordre de tuer et de violer à travers la ville de Bangui ? Est-ce Jean-Pierre Bemba qui n’a jamais mis les pieds en Centrafrique au moment des faits où le président Patassé et le chef d’état-major de son armée desquels dépendaient les hommes de Bemba ?

Le donneur d’ordre

C’est ici que se situe le nœud du problème. Il s’agit de répondre une question cruciale : Qui a été le donneur d’ordre de toutes les exactions commises à Bangui ? Peut-on sans risque d’erreur de répondre à une telle interrogation quand on sait que l’armée centrafricaine, épaulée par les combattants du MLC, affrontait les rebelles du général Bozizé en pleine capitale ? Dans une interview diffusée lundi 23 juin par la Radio France internationale, le président de la Ligue Centrafricaine des droits de l’homme, Goungaye Wanfiyo Nganatoua n’est pas allé par quatre chemins. Pour lui, Ce sont les troupes « bembistes » qui ont commis des atrocités. Selon lui, les ordres ont été donnés par Bemba. «Nous avons, disait-il, des éléments de preuve que nous avons transmis à la CPI, nous savons qu’il y avait des discussions directes avec le président {Ange-Felix} Patassé. Nous savons qu’il {Bemba} intervenait par l’intermédiaire de ses subordonnés directs qui se trouvaient sur le terrain. Nous avons des éléments que nous ne pouvons pas révélés pour l’instant.» Que valent les déclarations de Goungaye quand on sait qu’un de ses voyages à Paris a été pris en charge par la Présidence de la RD Congo ? «Merci de mettre 2 billets A/R à disposition sur AF, pour un départ le 22/04 de Bangui et retour le 24 avril via Douala pour A. Karim Meckassoua et Me Goungaye Wanfiyo Nganatoua (…)», écrivait dans un «e-mail», daté 21 avril 2006, Karim Meckassoua, alors ministre d’Etat centrafricain chargé de la Communication. Le destinataire de cette correspondance n’est autre que Léonard She Okitundu, alors directeur de cabinet de Joseph Kabila. Meckassoua et Goungaye devait rencontrer un certain «Antoine» à Paris.

Un vaste complot international

L’affaire Bemba n’est nullement une affaire judiciaire. Ni la vérité ni la justice ne peuvent triompher de ce dossier judiciaire. On se trouve face à une cabale politico-judiciaire. La CPI est soit instrumentalisée soit partie prenante de ce qui ressemble bien à un vaste complot international contre la RD Congolais et sa population. Les indices abondent. Des transfuges du MLC, passés dans le giron de Kabila, ont fabriqué des «preuves» pour régler des vieux comptes avec leur ancien «Chef». Que gagne la RD Congo dans cette lutte à mort pour le pouvoir politique et financier ? Les rebelles de Bozizé n’ont donc commis aucun crime ? Goungaye avoue pourtant que les hommes de l’actuel chef d’Etat centrafricain ont commis des exactions dans certains quartiers de Bangui. Il en est de même des éléments appartenant à la garde présidentielle de l’ex-président Patassé. Pourquoi Patassé et Bozizé ne font jusqu’ici l’objet d’aucune procédure judiciaire devant la CPI ? Comment peut-on expliquer la nomination du Tchado-centrafricain Abdoulaye Miskine en qualité de conseiller à la Présidence Centrafricaine alors qu’il a commandé les troupes loyalistes de Patassé lors de ces mêmes événements ? Miskine a guerroyé dans le même camp que les troupes du MLC.

Amnistie

Dans son message à Okitundu, Meckassoua n’avait pas manqué de souligné un détail : «Dans l’hypothèse d’une enquête, en ce qui concerne Monsieur Jean-Pierre Bemba, ce qui sera déterminant c’est le fonctionnement dans les chaînes de commandement pour déterminer qui a été le donneur d’ordre». L’avocat Aimé Kilolo est formel quand il soutient que le "lien de subordination" entre Jean-Pierre Bemba et les troupes présentes à Bangui «n’est pas établi». Et ce pour la simple raison que ces combattants ont été intégrés dans les dispositifs militaires de l’état-major de l’armée centrafricaine. Dans son édition datée 2476 du 22 au 26 juin 2008, l’hebdomadaire parisien Jeune Afrique rapporte que de son exil au Togo, l’ancien président Patassé a sollicité l’aide du «Guide» libyen Moammar Kaddafi «pour éviter de connaître le sort du Congolais JP Bemba (…).» Le journal précise que le colonel Kaddafi «a vivement conseillé» au président Faure Gnassingbé «de refuser toute demande du procureur de la CPI visant l’ancien chef de l’Etat centrafricain». Dans son édition n°2477, le même hebdomadaire décerne une «bonne note» à François Bozizé qui fait partie de quelques personnalités «en hausse». Et pour cause ? «Après des années de conflit larvé, le président centrafricain et son gouvernement ont conclu un accord de paix avec les deux principaux mouvements rebelles du pays. Ils s’étaient auparavant engagés à décréter une amnistie», peut-on lire. Revenons dans le contexte congolo-congolais. Depuis les travaux du dialogue inter congolais en 2002 ayant abouti au lancement de la transition, les allées du pouvoir en RD Congo sont remplies d’anciens chefs de guerre autres miliciens. Quelques noms à titre d’illustration : Jean-Pierre Bemba, Joseph Kabila, Roger Lumbala, Antipas Mbusa Nyamwisi, Azarias Ruberwa. Devrait-on conclure honnêtement que le leader du MLC est le seul ex-chef rebelle congolais a avoir les mains maculées de sang ? Vraiment ?

B.A.W

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Commentaires
W
le dieu du ciel à exauce la priére de l'homme noir longtemps courbe et tous les martyrs de la paix.bonne chance number one
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LOSAKO
  • Le porte-voix de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde, ils peuvent se faire entendre.. Oui, je veux donc parler au nom de tous les « laissés pour compte » parce que « je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».
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