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LOSAKO
23 mai 2008

AMP : machine grippée !

KabilaGizengaMobutu8751La nouvelle direction de la famille politique du Président Kabila est en perte de vitesse. Les réunions ne sont plus convoquées. Un puissant réseau, tapis dans l’ombre, crée des zizanies entre ministres du Gouvernement Gizenga. Le PPRD voudrait cracher sur l’accord qui lie le PALU, dont Antoine est l’Ayatollah, l’UDEMO et toutes les organisations satellites autour de Kabila.

Ces derniers jours, les tabloïds kinois sont abondamment revenus sur la confusion, mieux le désordre qui règne à l’Alliance de la Majorité Présidentielle (AMP), famille politique du Président de la République. La plupart d’analystes ont relaté, avec une certaine précision, tous les faits caractéristiques de ce désordre.

On a parlé de l’indiscipline qui a caractérisé les députés AMP dans leurs prises de position plus que divergentes, parfois contraires aux intérêts de la coalition, lors des débats en plénière. On a pensé ici aux débats à l’Assemblée nationale consacrés, récemment, aux contrats chinois. Certains députés AMP n’ont pas hésité, un seul instant, à prendre leurs distances vis-à-vis de la ligne gouvernementale. Jusqu’à une limite, ce comportement pouvait s’expliquer par le fait que l’Assemblée nationale n’est pas une chambre d’enregistrement.

Les députés affirment, à qui veut les entendre, qu’ils sont payés pour défendre les intérêts de la Nation et du Peuple congolais. Quel serait alors le rôle de la majorité si ce n’est celui de soutenir, évidement pas n’importe quoi, l’action du Gouvernement ? Si on l’avait voulu, on multiplierait ici des exemples qui attestent l’indiscipline au sein de la majorité. Passons à l’essentiel. Peu d’analystes de la vie politique nationale ont cerné les causes de cette indiscipline. Il semble que pour mieux corriger, il serait important d’avoir une idée précise sur les causes conjoncturelles et profondes de ce désordre dénoncé à l’AMP.

Quelles sont les causes de cette impuissance ?

Il faut jeter un regard du côté de la direction de l’AMP. Des observateurs ont comme l’impression que le nouvel exécutif AMP est en perte de vitesse. C’est, vraiment, comme si la direction de la coalition a perdu le contrôle des troupes. Une direction qui brille par son incapacité à anticiper sur les événements. L’AMP subit et est à la défensive. Si un groupe tangue, les experts trouvent comme première explication l’irrégularité des réunions. Quand bien même les réunions se tenaient, c’est avec quel ordre du jour. Plusieurs membres de l’AMP, dans l’anonymat bien entendu, dénoncent la carence des réunions.

A qui la faute ?

La faute à la direction qui ne trouve aucun mal à ne pas convoquer les réunions. Curieux, quand une réunion a lieu, ce sont quelques adeptes de la philosophie du ventre qui conspirent un sale coup contre quelqu’un. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle des langues commencent à se délier pour condamner l’existence de deux ou plusieurs centres de pouvoir à l’AMP et à l’exécutif national.

Comment se peut-il qu’un Premier ministre du nom de Gizenga que l’on accuse, gratuitement, d’exceller dans l’immobilisme donne des ordres à un ministre et que dans l’ombre, un individu donne un contre-ordre. Les discussions à l’Assemblée nationale au sujet du divorce programmé entre la Snel et MagEnergy ont mis sur la place publique les querelles entre différents ministres. Portefeuille contre Energie, Fonction Publique vs EPSP. Les ministres qui ne sont pas passés par les urnes, car parachutés par des lobbies maffieux, n’auraient, apprend-on, des comptes à rendre qu’à leurs faiseurs.

L’action du Gouvernement est bloquée par l’existence d’un contre-pouvoir. Aussi longtemps que ce réseau protégé conservera sa capacité de nuisance, aucun Premier ministre n’aura suffisamment les mains libres pour agir. C’est la triste réalité. Seul le Président de la République, patron de la majorité, a le pouvoir de mettre hors d’état de nuire tous ces tireurs des ficelles.

Il était temps que les Congolais prennent connaissance de l’existence d’un puissant réseau de vautours dans les rouages de l’appareil étatique. Parce que, de plus en plus, on remue ciel, terre et mer pour vilipender Antoine Gizenga. Les affairistes aimeraient le voir, à tout prix, quitter la Primature. Au diable, l’accord électoral qui lie le PALU, dont Gizenga est l’Ayatollah, l’UDEMO et toutes les organisations satellites autour de Kabila.

A vrai dire, c’est un éventuel retour au schéma initial ayant prévalu avant le 1er tour de la présidentielle du 30 juillet 2006. A l’époque, le PPRD avait l’ambition démesurée de donner la majorité absolue à Kabila. Au quel cas, il serait loisible au PPRD de se réserver la Primature. Mais les choses ne se sont pas passées telles qu’il les imaginait. Bemba Gombo Jean-Pierre a contraint Joseph Kabila à un second tour. Nzanga Mobutu et surtout Antoine Gizenga sont venus à la rescousse. Ils se sont mouillés pour donner à Joseph Kabila la majorité dont il avait besoin pour gouverner.

Le PPRD est-il devenu subitement très fort pour se permettre de cracher sur cet accord électoral du Grand Hôtel Kinshasa ? Ceux qui veulent le départ forcé de Gizenga ont-ils prévu les conséquences d’une telle démarche ? Comment vont-ils gérer les frustrations des adeptes du PALU et l’Ouest du pays ? A-t-on oublié les revendications de BDK au Bas-Congo ? Savent-ils que les prochaines échéances électorales seront plus compliquées qu’avant ?

C’est à Joseph Kabila de nettoyer les écuries d’Augias. La Prospérité

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