KATANGA : Après Kyungu, Codeco... Moïse Katumbi veut la tête de Muyambo !
Décidément, il aurait juré de se la payer au prix de la dernière
déstabilisation de la coalition des Démocrates Congolais. A l’aide
d’une loupe, les proches de l’actuel Ministre des Affaires Sociales,
actions Humanitaires et Solidarité Nationale, flaireraient dans le coup
de force opéré au complexe commercial GB, à Kintambo, par Barthélemy
Botswali Lengomo, l’ombre du Gouverneur du Katanga.
Sortis par une seule porte, ils reviendront par sept chemins
différents, dit-on. A la Codeco, les exégètes politiques lisent dans
l’acte de Barthélemy Botswali Lengemo, un putch. Sans plus. Pour eux,
les démons de la déstabilisation sont revenus à la surface. Ils ont
frappé, une fois encore, aux portes de la Coalition des démocrates
congolais, à la faveur d'un coup de force.
Barthélemy Botswali
Lengomo, un élu de Bolobo, à l’Equateur, vient, en effet, de
s’autoproclamer Président de la Codeco à la suite d'une réunion qu'il
a personnellement initiée et convoquée dernièrement au complexe
commercial GB, dans la commune de Kintambo, à Kinshasa. M. Botswali
n'est, malheureusement, pas seul dans cette entreprise somme toute
répréhensible. Et moins encore, dans son comité où il est secondé de
MM. Mumba Gama, un autre Barthélemy, et Boba en qualité,
respectivement, de premier et deuxième vice-présidents. Il ne compte
pas seulement sur M. Omer Ntumba Shabangi désigné porte-parole de ce
comité issu du « putch », rapporte un proche de Muyambo.
Bien d’autres
soutiens lui sont assurés ailleurs. Comme on peut le constater, le coup
signé Botswali n'est pas un fait du hasard. Plusieurs raisons
démontrent qu’un plan existe. D'abord, tous les membres qui composent
son comité sont des anciens de la Codeco qui avaient été chassés de
rouages de la plate-forme pour diverses raisons.
Ensuite, faut-il noter, la présence de Mumba Gama dans toutes les
tentatives de déstabilisation de la Codeco est un signe que c'est le
Président National de la coalition, le Bâtonnier Jean-Claude Muyambo
Kyassa, qui est personnellement visé.
En effet, radié de la Codeco pour comportement indigne et candidat
à la démission au poste de ministre provincial des mines qu'il occupe
sur le quota de cette même plate-forme, Mumba Gama, pour des intérêts personnels, a décidé de ne rien entendre.
Dans son obstination à
revenir aux commandes quel qu’en soit le prix, il bénéficierait,
curieusement, du soutien inconditionnel du gouverneur Moïse Katumbi.
Les deux hommes se protègent mutuellement notamment, pour la fin
heureuse de leurs affaires minières au Katanga. « Aujourd'hui, il
n'est plus un secret pour personne: Mumba Gama est l'homme par qui
passe un bon nombre de magouilles en matière d'exportation des
produits miniers au départ du Katanga. Et le jeu auquel se livre
Botswali ne vise qu'à légaliser une tricherie en vue de permettre à
Mumba de continuer à tirer les dividendes que lui confèrent sa position
au gouvernement provincial du Katanga. Ce qui justifie le fait qu'il
n'arrête pas d'agiter et de faire agiter les esprits au sein de la
Codeco. Mais, dans tout ceci, il se raconte que l'homme orchestre de
cette déstabilisation reste, en réalité,
le Gouverneur du Katanga qui tient à s'appuyer sur des tierces
personnes pour affaiblir la forte ascension de Jean-Claude Muyambo qui
ferait dangereusement ombrage à son leadership », soutient-on.
Comment le croire?
En réalité, Mumba ne peut rien contre Muyambo
dont il est le produit. L'enjeu de la guerre, explique un analyste,
c'est Katumbi. Vrai ou faux ? En tout cas, les signaux et les moyens mis
en jeu ne trompent pas. Pour revenir au putch organisé par ce Député de Bolobo, les sociétaires de la Codeco, avec en tête le doyen Kamitatu Massamba, le considèrent comme un non événement. "Ceux qui se comportent de la sorte cherchent à distraire l'équipe
dirigeante de la Codeco pour l'en détourner de ses objectifs majeurs", a déclaré, sous le couvert de l'anonymat, un cadre de la Coalition. Celui-ci a ajouté que l'heure est venue pour que la Codeco se penche sur son avenir immédiat.
Pour cela, a-t-il renchéri, il sera question de l'organisation, très prochainement, des journées de réflexion ; un cadre de concertation sur les enjeux présents et à venir pour le
bien de la plate-forme. Il est rappelé cependant que cet énième coup
qui vise Jean-Claude Muyambo intervient quelques jours seulement après
l'attaque de sa résidence par un commando armé et dont l'origine et
les commanditaires sont restés à ce jour tout un mystère. Ceci est-il
lié à cela ?
En politique, il ne faut rien minimiser. Jean-Claude
Muyambo actuellement à Bangui, en République Centrafricaine pour des
raisons d'Etat, n’a encore rien dit. Aucun de ses proches contactés, à
cet effet, n’a osé en dire plus, ni commenter largement le soit-disant
changement survenu à la Codeco. Circonspection oblige !
En attendant,
un constat demeure : la vie de Muyambo est en danger. La Prospérité