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LOSAKO
5 février 2008

La victoire de Barack Obama...

OJamais "Super-mardi" n'aura porté aussi bien son nom que celui de ce 5 février. Traditionnel temps fort, et moment généralement décisif, dans la course à l'investiture des deux grands partis politiques américains pour l'élection présidentielle, il offre, cette année, une lutte si serrée qu'on n'est nullement sûr de connaître, mercredi matin, les noms des deux candidats qui s'affronteront le 4 novembre.

Les causes de cette incertitude sont diamétralement opposées dans un camp et dans l'autre. Chez les Démocrates, c'est parce que Hillary Clinton et Barack Obama sont des candidats de qualité qui paraissent l'un et l'autre incarner au mieux les valeurs du parti. Fait significatif, les sondages du très réputé Pew Research Center for the People and the Press révèlent un indice très élevé de satisfaction chez les électeurs démocrates qui, tout en ayant opté pour un candidat, reconnaissent les mérites de l'autre et se disent prêts, le cas échéant, à le soutenir.

Chez les Républicains, par contre, c'est la zizanie. Le parti poursuit la descente aux enfers entamée au lendemain même du triomphe de novembre 2004 quand, non seulement George W. Bush avait été réélu, mais les Républicains avaient renforcé leur contrôle sur les deux Chambres du Congrès. Depuis, le parti a perdu sa majorité parlementaire, quinze de ses élus à Washington ont été salis par des affaires de moeurs ou des scandales politico-financiers, et ses figures de proue, à commencer par les quatre candidats encore en lice, s'expriment dans la plus totale cacophonie. Reflet de cette incohérence, c'est le moins républicain des Républicains, John McCain, qui est aujourd'hui donné favori.

La confusion résulte aussi du fait que la campagne s'est jusqu'ici moins axée sur le débat d'idées et la confrontation des programmes que sur l'appréciation de la personnalité des candidats. Sur ce terrain, le Parti démocrate a frappé un grand coup en proposant d'envoyer à la Maison-Blanche soit une femme, soit un Noir (même si M. Obama est métis, les électeurs et les médias ne retiennent que son ascendance africaine). Ce choix électrise comme rarement auparavant une population réputée pour son apathie politique. Le "phénomène Obama", en particulier, n'en finit pas de méduser et de gagner en ampleur. A tel point que, quelle que soit l'issue de cette campagne présidentielle, le sénateur de l'Illinois en aura été la révélation. Et c'est déjà, pour cet homme monté sur la scène politique nationale en 2004, une incroyable victoire.

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