Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LOSAKO
8 décembre 2007

L'Europe et l'Afrique veulent tourner la page post-coloniale

pict_114970L'ère du paternalisme a vécu : l'Union veut désormais traiter l'Afrique comme un partenaire.

Sept ans se sont écoulés depuis la première rencontre au plus haut niveau entre dirigeants européens et africains. Une éternité, en termes de relations internationales. Aussi le Portugal, qui tient la barre de l'Union européenne (UE) jusqu'à la fin de l'année, avait-il placé l'organisation d'un second sommet UE-Afrique parmi les priorités de sa présidence - le rendez-vous du Caire, en avril 2000, s'était déjà tenu sous présidence portugaise.

Une réunion qui s'impose d'autant plus qu'il est urgent pour les Européens de raffermir les liens avec un continent qu'ils avaient fini par considérer comme leur jardin, pour l'avoir colonisé pendant cinq siècles. Pour l'heure, l'Union reste le principal partenaire économique de l'Afrique avec des échanges cumulés chiffrés à 215 milliards d'euros. Mais les ressources naturelles du continent noir en font un partenaire très courtisé par d'autres acteurs de la scène internationale : les Etats-Unis, les pays arabes et surtout la Chine, qui trouve en Afrique de quoi satisfaire ses énormes besoins en matières premières.

Pékin possède aux yeux des Africains l'avantage de déverser la corne d'abondance financière, sans exiger de contreparties autres que commerciales, là où les Européens posent des conditions en termes de gouvernance économique et de respect des droits de l'homme.

"Avec l'Afrique"

Pour ne pas être marginalisée de l'autre côté de la Méditerranée, l'Union n'a d'autre choix que de redéfinir ses relations avec l'Afrique et de casser la logique de l'assistance. "Jusqu'à présent, nous avons une politique pour l'Afrique, il nous faut aujourd'hui une politique avec l'Afrique" a déclaré jeudi le président de la Commission, José Manuel Barroso. Autrement dit : l'ère du paternalisme européen a vécu et les Africains doivent désormais être considérés comme des partenaires à part entière. Pour graver dans le marbre cette "rupture", ainsi que la qualifie M. Barroso, les 27 dirigeants européens et leurs 53 homologues africains devraient adopter à l'issue du sommet la déclaration de Lisbonne qui consacre le principe de "l'égalité dans la souveraineté". Principe que doit traduire sur le terrain le plan d'action 2008- 2010, basé sur huit priorités (lire ci-dessus) et élaboré par les deux parties.

Pas question cependant de brader la question des droits de l'homme "qui restera en haut de l'agenda", insiste Louis Michel. La venue du président zimbabwéen Mugabe (lire p.3) a certes provoqué la polémique et la défection du Premier ministre britannique. Mais les Européens entendent profiter de l'occasion pour lui adresser, ainsi qu'à certains de ses collègues, leurs critiques quant à la manière dont il conduit ses affaires domestiques.

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
LOSAKO
  • Le porte-voix de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde, ils peuvent se faire entendre.. Oui, je veux donc parler au nom de tous les « laissés pour compte » parce que « je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Catégories
Publicité