De part et d’autre, Belges et Congolais se sont quittés rassérénés. Lundi, à quelques minutes du décollage de l’appareil qui devait emmener à New York le président Kabila et sa délégation, le climat était nettement meilleur. C’est que les entretiens du président congolais avec ses interlocuteurs belges (Karel De Gucht, André Flahaut, Sabine Delruelle et surtout Guy Verhofstadt, plus magicien que jamais) avaient permis de clarifier les positions des uns et des autres et de s’apercevoir que, comme souvent entre ces partenaires historiques, les incompréhensions étaient moins profondes qu’on n’aurait pu le penser.

Pourquoi le protocole déployé par le gouvernement belge ressemblait fort au service minimum ? Beaucoup d'entre nous ont pensé que c’était une bonne chose... Or c’est faux...tout cela n’a rien avoir avec les congolais.

Les intérêts occidentaux...

En quelques années, l'Empire du Milieu est devenu le troisième partenaire commercial de l'Afrique, après les Etats-Unis et l'Europe.

L'arrivée de la Chine au Congo va provoquer un nouveau dynamisme économique. Elle est une véritable opportunité pour nous de relancer notre développement.

Les accords de partenariat signés avec la Chine sont bénéfiques pour le Congo et ont l’avantage de ne pas être assortis de conditions politiques et dont le déboursement devrait, lui, être très rapide, au contraire de l’aide belge et européenne.

Multiplication des accords pétroliers, construction de centrales électriques et hydrauliques, exportation de produits à prix cassés (articles en céramique, pneumatiques, matériel électrique et électronique, équipement automobile chaussures, habillement, articles en plastique…), construction de routes, de barrages ou de bâtiments administratifs (ministères, centres de conférence de prestige, palais présidentiels…), opérateurs de télécommunication…

Le " made in China " s'impose aujourd'hui sans complexe dans de nombreux secteurs économiques en Afrique, du pétrole au bois précieux en passant par les minerais, la pêche ou encore les télécommunications.

La quatrième puissance économique mondiale a fait du continent noir un nouveau terrain de conquête au grand dam des Etats-Unis et de l'Europe. Dorénavant, il faut compter avec la Chine dans les affaires africaines.

Nous devons tous nous battre pour délivrer notre beau pays. Finis l'esclavage moderne, marchons la main dans la main et soyons unis et oeuvrons pour le développement de notre pays et notre continent.

VIVE LE CONGO LIBRE

VIVE L' AFRIQUE LIBRE

La patrie ou la mort, nous vaincrons

Losako

En effet, plusieurs points séparent les deux pays : 1. Ne savez-vous pas que la Belgique préférerait qu'une solution soit négociée avec Laurent Nkunda... Un genocidaire, criminel, sanguinaire comme Leopold II. Les belges veulent céder la souveraineté du Congo à la nation Rwandaise. Les viols, massacres de la population congolaise, la malnutrition, la mutilation etc...en particulier dans l’Est du congo... Alors que les congolais sont plus convaincus que jamais du fait qu'une seule solution existe dans un Etat de droit pour cet officier Tutsi Rwandais plusieurs fois mutin : Renvoyer ses hommes au Rwanda, les congolais sont déterminés à appréhender et à traduire en justice ce criminel ( Nkunda ) et dissoudre sa faction de rebelles rwandaises. A noter que le porte-parole de Nkunda, Patient Mwendanga, arrêté à Gisenyi au Rwanda, est porteur d'un passeport belge.

2. Les Belges sont inquiets devant l'importance des contrats signés avec les Chinois et craignent que « le Congo de Léopold II » soit bradé...« cette nouvelle tentative de réhabilitation et de glorification du colonialisme », l'esclavagisme "belge" moderne... LE FAIT D' AVOIR COLONISER LE CONGO, LA BELGIQUE S'ATTRIBUE DE FACTO LE DROIT D'EXPLOITER SES RICHESSES...LE CONGO BELGE !!!

Force est cependant de constater qu’en Europe, d’aucuns n’ont pas remarqué que la transition était terminée, que les autorités congolaises étaient désormais souveraines. Les Européens et les Belges, sous prétexte qui rendirent possibles des élections démocratiques ( ils ont placés leur pion ) veulent être SEUL MAITRE A BORD !

L’Etat congolais entend revisiter les termes, jugés très inégaux, de certains accords passés durant la transition sur différents sujets : la révision et la réattribution de certains contrats miniers. Les Congolais, souhaiteraient que les déboursements de l'aide promise soient plus rapides car la population s'impatiente. « Les Britanniques ont payé les salaires des fonctionnaires en Sierra Leone après l'élection d'Eileen Johnson Sirleaf, et les Français ont soutenu François Bozize en Centrafrique après qu'il eut gagné les élections.» Pourquoi le Congo n'est-il pas aidé alors qu'il fait face à la misère, la famine, grève des enseignants, des fonctionnaires, la guerre à l'est, Kahemba etc..?

Aujourd’hui Bemba n’est plus le chef rebelle qui a mis Kinshasa à feu et à sang. Louis Michel s’est rendu à Kinshasa pour y convaincre Kabila de reprendre Bemba comme chef de l’opposition, Karel de Gucht ne ménage pas ses jugements acerbes… Bref, les injonctions, les critiques sont assénées sans tenir compte d’un nécessaire délai, sinon de grâce, du moins d’apprentissage, et de la faiblesse des moyens budgétaires… Les donneurs de leçons devraient peut-être se montrer plus prudents, car ils risquent de constater à New York que Joseph Kabila n’est plus leur docile pupille, mais un chef d’Etat élu et très courtisé… Petit oiseau deviendra grand !

Désormais les dirigeants congolais s’estiment libres de choisir leurs partenaires et soulignent sans arrêt que dans leur vaste pays, démuni de tout, « il y a de la place pour tout le monde ».

Et pourquoi pas la Chine...