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LOSAKO
11 septembre 2007

Z’Ahidi Arthur Ngoma : Je suis un véritable SDF...un spectacle digne de la République bananière !

Sur ordre on ne sait de qui, des policiers sont allés déguerpir l’ancien Vice-président de lagizenga_premier_min République en char108043ge de la commission socioculturelle. Que s’est-il réellement passé hier ? La victime s’explique.

<< Le plus grand chantier soit le chantier de violation des droits fondamentaux des libertés des citoyens >>.

<< On a failli me tuer ici avec du poison >>.

Question : Bonjour M. le Vice-président, qu’est-ce qui se passe ?
Zahidi Ngoma :
Réponse : Il se passe un spectacle digne de la République bananière. A savoir que, à l’issue de la transition, les anciens Vice-présidents ont bénéficié du décret du Chef de l’Etat, leur accordant, notamment ce droit qui est normal à une résidence.
J’attends cette résidence depuis et jusqu’aujourd’hui, malgré que j’ai reçu les gens de la présidence et à haut niveau, malgré tout ce qu’ils ont pu me dire, la seule réponse que j’ai obtenue c’est, à mon arrivée de l’Afrique du Sud où j’étais hospitalisé pour des raisons que vous connaissez, c’est d’abord d’être entouré par 500 policiers. Et chose qui a été réitéré hier soir. Ils ont entouré la maison, ils ont passé la nuit ici avec moi. Et je vous dirais qu’il y a aussi les militants du Palu qui sont venus et, à quel titre ? De quel droit ? Je ne sais pas. Sommes-nous dans un parti -Etat ou des partis- Etats ? Je n’en sais rien. Mais est-il que ils sont restés là toute la nuit et ce matin ils ont envoyé des inspecteurs pour commencer à évacuer mes affaires.
Ils sont entrain de les évacuer comme vous le voyez. Bon, nous sommes là nous n’avons pas une armée, même si nous en avions, nous sommes avant tout des démocrates. Et nous sommes en droit de penser que la République Démocratique du Congo commençait à mériter les couleurs, mais apparemment, nous sommes toujours dans le caporalisme. Voilà.
Question : M. le Vice- président, est-ce que vous aviez été au moins avisé de ce déguerpissement ?
Réponse : ça aurait été très aimable. Je crois que c’était hier vers 18 heures que mes gardes sont venus me dire que voilà, nous sommes cernés. Nous sommes cernés bon, ce n’est pas la peine de bouger. Vous n’êtes pas une force suffisante pour vous y opposer, et puis nous ne sommes pas là pour nous opposer à des décisions de l’Etat, si tant est ce sont des décisions qui sont conformes au droit. Mais ont tient bon !
Question : Il semblerait que l’on vous a retiré votre garde ?
Réponse : on a en tout cas kidnappé l’un de mes gardes qu’on a envoyé, je ne sais pas si à la primature là-bas, ça devient aussi une prison. Et il a été tabassé et maintenant, on me dit qu’il est à Kin Mazière. J’attends toujours qu’il arrive si non moi- même j’irais là-bas, parce qu’il n’a rien fait, s’il y a un coupable, c’est moi-même.
Question : Il semblerait, M. le Vice- président que vous-même, vous auriez agressé un inspecteur ou un policier ici ?
Réponse : Ce n’est pas ma nature d’agresser qui que ce soit. Ce n’est pas ma nature, je crois que vous me connaissez suffisamment, pour savoir l’esprit d’humanité avec laquelle je traite mes compatriotes. Et d’ailleurs les deux inspecteurs qui sont là, je les ai convoqués pour leur dire clairement que je sais que vous répondez à des instructions, à des ordres et devez les exécutez. Donc comme vous, c’est en toute quiétude qu’ils font leur travail.
Question : Excellence, il y a des sources qui disent qu’on vous aurait proposé deux endroits et que vous auriez refusé ?
Réponse : Qu’on me dise lesquels…
Question : on nous parle entre autre d’une résidence de M. Mokia sur Haut- commandement ?
Réponse : Soyons sérieux. La résidence de M. Mokia est aujourd’hui occupé par le RCD je crois. Et puis, je n’ai rien contre mon ami Mokia mais il a été promis aux anciens Vice-présidents une maison de l’Etat. Vous me voyez désormais, entrain d’être expulsé de la maison de Mokia parce que, le budget n’a pas payé le loyer. C’est un loyer à sept mille dollars. Est-ce qu’ils sont capables de maintenir 5 ans durant entrain de payer régulièrement ?
C’était encore un piège sur lequel, avec un peu de maturité on ne tombe pas.
Question : Que comptez-vous faire présentement, du moment où la situation semble irréversible ?
Réponse : Je suis Congolais. Je crois que je suis dans la République. Je l’ai souvent dit ici. C’est le Camp de la Patrie et, mon frère, j’habiterai où je veux au Congo, c’est-à-dire dehors. Je serai là, je mettrai mes affaires là-bas dehors, je serai là avec mes affaires pour faire plaisir à leurs excellences.
Question : Est-ce qu’on peut vous traiter de SDF, c’est-à-dire sans domicile fixe ?
Réponse : Je suis un véritable SDF, je ne crois pas que c’est un statu auquel je rêvais mais, je dois me rendre en évidence que je suis véritablement un SDF. J’aurais même pu bénéficier avec la petite compagnie d’un téléphone un peu plus attendu mais je n’ai même pas droit à un téléphone. Donc SDF, je le suis.
Question : On vous a même arraché votre téléphone ?
Réponse : Non on ne m’a pas arraché mon téléphone. Ils ne sont pas allés jusque là. Je crois que les policiers sont des hommes courtois, ils savent à qui ils ont affaire. Mais ils répondent à des injonctions et ils doivent les exécuter.
Que voulez vous, je n’ai pas à les mettre en difficulté, même si l’ordre est manifestement illégal.
Question : C’est un ordre qui a été signé par le Chef de l’Etat, il faut qu’on le dise !
Réponse : C’est le Chef de l’Etat qui a ordonné cela. Son téléphone je ne l’ai pas et il ne m’appelle jamais ! Donc par conséquent je n’ai pas parlé avec lui, je n’ai même pas eu ce privilège de parler avec mon ancien Chef de la transition.
Question : Vous pensez qu’il n’as pas respecté les prescrits de son ordonnance vous accordant un certain nombre d’avantages ?
Réponse : Manifestement, nous sommes dans l’exacticisme de mon respect des engagements pris, Alors sur quoi pouvons-nous fonder la confiance, dans cette nouvelle République congolaise. Il semble maintenant que le plus grand chantier soit le chantier de violation des droits fondamentaux des libertés des citoyens.
Est- ce le chantier de la reconstruction nationale, j’en doute.
Question : Vos effets, Excellence, sont orientés vers un entrepôt de l’Etat ?
Réponse : Non, non, non, personne n’orientera mes effets vers un quelconque dépôt de l’Etat. On a failli me tuer ici avec du poison. J’étais chez moi, à plus forte raison dans le dépôt de l’Etat où je ne serais pas là pour voir qui traite mes affaires, je ne pourrais même plus les récupérer parce qu’ils seront pollués par des poussières noires, qui deviennent la culture nouvelle de la République.
Question : Que comptez vous faire Excellence avec les pluies qui s’annoncent, quelles dispositions prenez-vous parce qu’il y a quand même des effets qui sont très coûteux ?
Réponse : Je ne suis pas un sel, mes effets seront, je préfère les voir abîmés dehors que les mettre dans les dépôts de l’Etat.
Encore faut-il avoir un peu de confiance en l’Etat concerné. Mais à l’état actuel de choses, je pense qu’il n’y a pas de fondement pour avoir cette confiance.
Question : Merci beaucoup Excellence
Réponse : C’est moi qui vous remercie de votre patriotisme parce que, j’ai souvent dit : la démocratisation, ce n’est pas qu’un mimétisme institutionnel, d’un pouvoir qui arrête le pouvoir, séparation de pouvoir, foutaise.
C’est aussi une culture. Et elle réponde surtout sur des forces qui défendent la démocratie dont les journalistes. Vous venez d’en apporter la preuve maintenant, j’en suis le bénéficiaire et je vous dis pour cela, merci.

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