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LOSAKO
3 septembre 2007

Le gouvernement Gizenga en phase d’évaluation et de remaniement

conseil_ministresLe président de la République, Joseph Kabila, a annoncé pour ce mois de septembre une évaluation de l’action du cabinet ministériel dont le remaniement est annoncé depuis plusieurs semaines dans les cercles politiques.« Mais, pourquoi évaluer et pourquoi remanier ? », s’interroge, de son côté, l’opinion publique.

A ce sujet, la classe politique congolaise, toutes tendances confondues, s’accorde sur la nécessité d’un état des lieux périodique. Cela permet aux gouvernants d’apprécier objectivement le niveau d’exécution de leur programme, d’en tirer les conséquences et d’apporter des correctifs en toute responsabilité.

On sait que le gouvernement du Premier ministre Antoine Gizenga, investi le 24 février 2007, s’est fixé des objectifs précis pour ses 100 premiers jours .

Six mois plus tard, les avis sont partagés sur son action. A l’Alliance de la majorité présidentielle (AMP), dont il est issu, on se réjouit de la « réussite » d’un gouvernement que l’ensemble de l’opposition (institutionnelle et extra institutionnelle) accuse d’avoir « échoué ».

Cependant, les deux parties – malgré des approches différentes - estiment que le gouvernement doit être remanié, dès la rentrée parlementaire prévue constitutionnellement le 15 septembre 2007. « Afin de renforcer son efficacité », espèrent-elles.

CONTROVERSE

Quand bien même il y aurait des discordances dans leurs discours publics, les acteurs politiques de l’AMP affirment que le gouvernement a « réussi » son démarrage.

Dans le panier des réalisations, ils mettent pêle-mêle la stabilité du taux de change « maintenu à moins de 490 Fc pour un dollar américain », l’octroi d’une bourse de 30 dollars aux étudiants finalistes – « ce qui ne s’est plus fait depuis de nombreuses années », se vantent-ils -, un « excédent budgétaire de 10 millions USD » ainsi que le rétablissement de l’autorité de l’Etat.

Du côté de l’opposition politique, on reproche au gouvernement Gizenga l’« absence d’une vision claire et d’une politique élaborée » face aux défis majeurs auxquels le pays est confronté. On cite aussi des « contradictions » en son sein, la mauvaise gestion des dossiers Bundu dia Kongo et de Kahemba ainsi que le « tâtonnement » dans la recherche des solutions à l’insécurité à l’Est.

Constitué sur la base d’un accord politique conclu entre le président Joseph Kabila et le secrétaire général du PALU Antoine Gizenga avant le 2ème tour de l’élection présidentielle en 2006, le gouvernement a reçu entre autres missions la réalisation de l’unité nationale, la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance. Son « programme d’urgence du gouvernement pour les 100 premiers jours » comprenait deux volets.

Le premier, selon le Premier ministre, concerne les « actions d’urgence à impact visible à mener par le gouvernement en vue de soulager tant soit peu la misère des populations les plus vulnérables au plan social ». L’action de l’Exécutif national était censée porter sur les infrastructures urbaines (voiries, salubrité, drainage, eau, électricité), la santé, l’éducation et la protection sociale.

A cet effet, le gouvernement s’est engagé à solliciter, auprès de la Banque mondiale pour l’exercice 2007, un « appui financier » pour les dépenses sociales d’urgence et pour un « soutien à la balance des paiements » en vue d’accompagner son action.

Le 2ème volet visait les « réformes urgentes » (structurelles et sectorielles retenues dans le programme conclu avec les partenaires extérieurs de la RDC) à engager dans les 100 jours. Il devait s’agir, in fine, de « renforcer la capacité de mobilisation des ressources financières internes ».

Le gouvernement a-t-il entamé d’heureuse manière ces deux volets, étant entendu qu’il a avoué aux députés avoir consommé 60% du budget 2007 avant le 30 juin ?

En attendant, le chef de l’Etat a pu se rendre compte samedi, lors d’une inspection qu’il a effectuée à Kinshasa à bord de son hélicoptère, que beaucoup de choses restent encore à faire dans le cadre de ses cinq chantiers.

Quant au remaniement ministériel, il est de plus en plus évident que la taille du gouvernement sera réduite très sensiblement, si l’on s’en tient à l’article 202 de la Constitution relatif aux « matières de la compétence exclusive du pouvoir central ».

De gros calibres y sont aussi attendus, dont certains membres des anciens exécutifs de la longue transition politique congolaise.

D’autre part, on ne serait pas surpris si le président de la République venait à nommer un gouvernement d’une trentaine de ministres et vice-ministres.

Cabinet ministériel conforme à la Constitution 1.Affaires étrangères 2.Commerce extérieur 3.Défense nationale et Anciens combattants 4.Fonction publique nationale 5.Finances publiques de la République 6.Budget national 7.Industrie 8.Culture et Arts 9.Postes, télécommunications et téléphones 10.Transports et Communications 11.Enseignement supérieur et universitaire 12.Agriculture 13.Energie 14.Economie nationale 15.Enseignement primaire, secondaire, professionnel et spécial 16.Plan 17.Recherche scientifique et technologique 18.Travaux publics et Infrastructures 19.Travail et Prévoyance sociale 20.Santé publique 21.Droits humains et Affaires humanitaires 22.Intérieur et Affaires coutumières 23.Justice et Garde des sceaux 24.Sport national.

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