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LOSAKO
23 juin 2007

Ayant séjourné en RDC : La délégation du Conseil de sécurité insiste sur la réforme du secteur de la sécurité

102360Le rendez-vous hebdomadaire d’information avec la MONUC a eu lieu cette fois-ci exceptionnellement le jeudi 22 juin 2007.
A en croire Kemal SAIKI, Directeur, Bureau du Porte-parole et des Relations avec les Médias, depuis la rencontre de la semaine dernière, si la situation générale en République Démocratique du Congo est restée calme ; à l’exception de quelques incidents et qu’aucun événement majeur n’est venu remettre en cause la stabilité et la sécurité de la République démocratique du Congo, la presse a eu néanmoins à déplorer la tragédie de l’assassinat de Serge Maheshe, Secrétaire de Rédaction de la Radio Okapi.
Assassinat de Serges Maheshe
Dans la soirée de mercredi 13 juin 2007, Serge Maheshe, journaliste, secrétaire de rédaction et Chef d’antenne à Radio Okapi, a été abattu de plusieurs balles par deux hommes en civils non identifiés qui ont pu prendre la fuite après ce meurtre. La Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo et la Fondation Hirondelle, ont condamné ce meurtre avec indignation et fermeté et ont demandé aux autorités congolaises de tout mettre en œuvre pour que les auteurs de ce lâche assassinat, arrêtés et traduits devant la justice afin de répondre de leurs actes. La Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo invite par ailleurs les autorités congolaises à prendre urgemment des mesures strictes afin de protéger les journalistes et d’assurer la liberté d’expression.
Une cérémonie a été organisée au quartier général de la MONUC, le lundi 18 juin 2007 dernier. Cérémonie qui, outre la présence des collègues et amis de Serge, a vu la participation de plusieurs hautes autorités congolaises, du corps diplomatique et d’autres personnalités de premier plan, venus lui rendre hommage.
Visite du Conseil de Sécurité en RDC
Une délégation du Conseil de sécurité conduite par l’Ambassadeur Jean-Marc de la Sablière, représentant permanent de la France auprès des Nations Unies a séjourné du 19 au 20 juin 2007 à Kinshasa. Cette délégation, qui effectuait sa huitième visite consécutive en République démocratique du Congo, a eu des entretiens avec les plus hautes autorités congolaises, avec à leur tête, le Président Joseph Kabila. Avec celles-ci, la délégation du Conseil de sécurité a abordé, entre autres, les questions de sécurité à l’Est du pays, celle de la réforme du secteur de la sécurité, celle ayant trait à la gouvernance. Mardi, au cours d’une conférence de presse tenue avant le départ de la délégation du Conseil pour New York, l’Ambassadeur Jean-Marc de la Sablière, a fait le point de ces différents entretiens avec les autorités politiques congolaises. Il a aussi renouvelé, à cette occasion, les félicitations qu’il avait déjà exprimées, dans sa déclaration d’arrivée, au peuple congolais pour la maturité politique dont il fait preuve dans cette étape cruciale de son histoire.
Des activités militaires
Le commandant Gabriel de Brosses a passé en revue les activités militaires de la MONUC durant la semaine écoulée. A l’en croire, la situation sécuritaire en RDC a été relativement calme malgré quelques incidents isolés.
A Mbandaka
Dans la nuit du 17 juin, l’explosion d’un dépôt de munitions au sein du camp des FARDC de Ngashi a entraîné la mort de trois personnes et causé 52 blessés. La zone sinistrée a été inspectée par les équipes d’observateurs militaires de la MONUC tandis que les équipes du Groupe d’action anti-mines (MAG) évacuait les munitions non explosées encore présentes.
A Gbadolite
Le triage des munitions et de l’armement stockés dans une usine désaffectée à Gbadolite a commencé le 20 juin, le groupe d’action anti mines (MAG) se chargera de la destruction des munitions dangereuses tandis que les observateurs militaires de la MONUC contrôlent les opérations de transport de l’armement.
En Ituri
Le 15 juin 2007, 141 ex combattants du Front Nationaliste et Intégrationniste (FNI) dont cinq combattants blessés et deux femmes, se sont rendus au point de désarmement de Doi. Le 16 juin, 29 miliciens du FNI se sont rendus au camp de Kwandroma. Au total cette semaine 178 combattants se sont rendus, au nombre desquels se trouvaient 31 enfants
Au Nord Kivu
La situation au Nord Kivu est restée tendue mais contrôlée cette semaine et la brigade Indienne de la MONUC a conduit un total de 609 patrouilles pour densifier son dispositif de sécurité dans cette province.
A Sirimukoko, le 15 juin, les FARDC et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) se sont accrochées. Au bilan 3 FDLR ont été tués et deux armes ont été récupérées. Le 15 juin également, la brigade indienne au Nord Kivu a monté et activée une base mobile opérationnelle (MOB) à Karuruma. 16 ex-combattants étrangers ont été rapatriés la semaine passée du Nord-Kivu. Parallèlement, 13 ex-miliciens d’origine rwandaise ont été évacués de Béni vers Goma.
Au Sud Kivu
La deuxième opération conjointe MONUC - FARDC de ratissage et de recherche des FDLR et des Rastas dans la forêt de Nindja se poursuit.
Parallèlement la brigade Pakistanaise du Sud Kivu a activé une MOB à Nabishaka pour augmenter sa capacité de contrôle de la zone de Walungu-Chindbu. Une autre MOB a été activée dans la zone de Nyamerhege par une compagnie de casques bleus sud-africains.
La semaine passée, la MONUC a mené, en tout, 329 patrouilles au Sud-Kivu afin d’assister les FARDC et de renforcer la sécurité de la population. Les unités fluviales de la MONUC ont, quant à elles, mirent en place un dispositif mixte, fixe et mobile de surveillance du Lac Kivu pour s’opposer aux trafics d’armes.
Au Katanga
La brigade de la MONUC au Katanga a engagé une MOB à Kitenge pour assurer la protection des organisations non-gouvernementales dans leurs actions humanitaires.
Affaires civiles
Au Nord Kivu, la section des Affaires civiles de la MONUC a participé, du 7 au 9 juin dernier, à une mission d’évaluation conjointe des zones de retour dans la région Walikale. Cette mission avait notamment pour objectif de mettre à jour les plans de contingence humanitaires, dans l’hypothèse de déplacements massifs consécutifs à des affrontements à la frontière des territoires de Massisi et de Walikale. Elle a relevé que l’ensemble des populations déplacées suite aux combats des années 2001-2004 avaient pu se réinstaller dans leurs villages d’origine, devenus à leur tour des lieux d’hébergement pour les familles qui fuient les exactions commises par les FDLR depuis 2005, dans le sud du Territoire. Quelque 11 000 personnes seraient concernées. La mission a par ailleurs noté les effets perturbateurs de l’exploitation minière sur l’économie locale, où la production agricole devient insuffisante, faute de main d’œuvre.
Autre mission, mais au Sud Kivu cette fois, où la section des Affaires civiles a facilité la tenue à Minembwe d’un atelier sur la prévention des conflits dans les Hauts Plateaux, regroupant autorités locales et société civile. Cet atelier a servi de cadre à des réflexions collectives sur les dynamiques sociales et économiques du territoire, son organisation politico administrative, ainsi que sur les questions relatives à la sécurité et aux droits de l’Homme. Au chapitre des activités régulières de la section des Affaires civiles, notons enfin la tenue à Mbuji-Mayi la semaine passée d’un nouvel atelier de sensibilisation au DSCRP (Document spécial de croissance et de réduction de la pauvreté) ainsi que l’organisation, à Bunia et à Goma, en partenariat avec OCHA et la section CIMIC de la MONUC, de séminaires de travail sur la coordination humanitaires - casques bleus.
Ocha
Ituri
Le vendredi 15 juin à 20h50 un séisme d’une magnitude de 5,4 sur l’échelle de Richter s’est produit à Bunia et d’autres parties de l’est. Selon les informations reçues, l’épicentre de ce séisme se trouvait seulement à 10 km sous le sol. Néanmoins, même si ressenti aussi à Kampala, ce tremblement de terre n’a pas entraîné de dégâts majeurs.
Nord-Kivu
Au Nord Kivu on continue à piller les centres de santé. Selon le médecin chef de zone du territoire de Rutshuru, des malfaiteurs ont volé plusieurs équipements (microscopes, matériel de petite chirurgie, etc.) dans les centres de santé de Kasave, Munyaga, Nyakahanga, situés à l’est de Kisaharu. Par ailleurs, les cas de violences sexuelles sont en hausse dans le territoire de Rutshuru. Selon le médecin chef de la zone de santé de Binza, 348 cas ont été notifiés de janvier à mai 2007, contre 500 pour toute l’année 2006. Les auteurs de ces abus seraient des hommes armés.
Sud-Kivu
Un processus d’enregistrement a été effectué pour pouvoir apporter une assistance humanitaire aux déplacés qui ont fuit les massacres de Kanyola fin mai. Un total de 11,114 ménages bénéficiaires ont été enregistrés sur les axes de Mwirama-Kaniola, Kaniola-Budodo, aux environs de Kanyola et à Nyamarhege. Une assistance est en cour de préparation et débutera la semaine prochaine. Toujours au Sud-Kivu, dans la région de Kalehe-Minova, les comités humanitaires viennent de finir l’enregistrement des déplacés. Il en ressort un total de 2078 ménages déplacés, soit 679 ménages à Minova, 722 ménages à Kahungu et 677 ménages à Buganga. Une réponse humanitaire se met en place en coordination avec le « mécanisme de réponse rapide » (MRR) mené conjointement par UNICEF et OCHA.
Une épizootie bovine fait des ravages depuis le mois de mars dans la plaine de Ruzizi ce qui constitue une menace importante pour la sécurité alimentaire dans la région. Selon l’Inspecteur Agricole du territoire d’Uvira, près de 849 vaches seraient déjà mortes et le taux de morbidité représente actuellement 80% de la population bovine. Il estime qu’il y aurait un lien avec l’épidémie déclarée en mars dernier et pour laquelle il n’y a toujours pas eu d’intervention de la part du gouvernement. En attendant le résultat d’enquête qui a été dirigée sur place par l’Inspection de l’agriculture et la FAO lundi le 18 juin, un besoin urgent en vaccin a été exprimé.

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