JP Bemba veut se faire oublier depuis son séjour portugais
JP Bemba a refait parler de lui la semaine dernière au moment où il a écrit au président du sénat de la Rdc pour lui demander la permission de rester encore un peu au Portugal, alors que son séjour là-bas expirait.
Le Sénat a décidé de lui accorder une prolongation de ce séjour qui était médical mais qui ne l’est plus, jusqu’au 31 juillet prochain ; cet échange de bons procédés légaux suscite des interrogations sur la suite à donner à l’avenir politique de l’ancien Vice-président.
Préoccupé par la menace qui pèse sur lui du côté de la CPI, Jean Pierre Bemba semble considérer son retour à Kinshasa et l’exercice de son mandat de sénateur, comme le cadet de ses soucis actuels.
Si telle est la vérité, il serait plus judicieux de la part de sa famille politique de faire contre mauvaise fortune bon cœur, en le laissant s’occuper des choses qui sont désormais prioritaires pour lui.
L’opinion publique a appris avec des sentiments mitigés la correspondance du Sénateur Jean Pierre Bemba avec le bureau du Sénat, et la réponse de la chambre haute du Parlement à cet ancien dignitaire du régime de la transition en République Démocratique du Congo.
L’initiative de l’échange épistolaire est venue de l’ancien Vice-président de la République, qui sentant qu’il n’était pas prêt de revenir au pays, a voulu donner un signe de vie en direction de la classe politique de son pays. Il a demandé le report de son retour en RDC, les soixante jours réglementaires lui octroyés pour son séjour médical au Portugal ayant été dépassés.
Il a obtenu ce qu’il avait demandé à une exception près : le président du Sénat lui a répondu qu’il n’était pas du ressort du bureau de la chambre haute du Parlement de lui garantir sa sécurité. Il faut dire que Jean Pierre Bemba est revenu avec une obsession pathologique sur son idée fixe de bénéficier d’une protection rapprochée aussi massive qu’exceptionnelle.
Cette condition non remplie sera peut-être le déclencheur d’une nouvelle valse hésitation qui se terminera comme prévu par un renoncement définitif au retour. Jean Pierre Bemba vient de bénéficier d’un nouveau sursis dans le bras de fer qui l’oppose à l’Etat congolais, et qui a commencé au lendemain des tragiques évènements des 20, 21, et 22 mars derniers dans la ville de Kinshasa. Depuis ce moment d’intenses déchirements, il s’est installé dans le paysage politique congolais une sorte de tension inachevée, comme l’attente du dénouement d’une crise qui tarde à dire son dernier mot.