Procès pasteur Kutino : La Haute cour militaire statue ce vendredi
Est-ce pour bientôt la fin du feuilleton qui oppose le
pasteur Kutino Fernando à son frère en Christ Ngalasi Aggrey ? On le saura ce
vendredi 11 mai avec l’audience qui aura lieu à la Haute cour militaire.
Entre-temps, le responsable de l’église « Armée de victoire » est toujours en
détention au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa. Ceci, bien
avant sa condamnation par le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe.
«Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous
ont offensés ».C’est là une prière bien connue, mais oubliée par les pasteurs
Aggrey Ngalasi et Kutino Fernando. A cause de cet oubli, ces deux princes de
l’Eglise s’affronteront le vendredi 11 mai 2007 devant la plus haute juridiction
militaire. A cette audience, la haute Cour devra statuer sur le recours en
annulation de l’arrêt définitif sur incident rendu par la Cour militaire de
Kinshasa/ Gombe.
En effet, en date du 30 janvier 2007, la Cour militaire
avait renvoyé le pasteur Kutino devant son juge naturel qu’est le tribunal de
Grande instance de Kinshasa/Kalamu. Il y avait donc eu disjonction des causes
entre les préventions d’association des malfaiteurs et tentative d’assassinat,
d’avec celle de détention illégale d’armes et munitions de guerre.
Cela
voudrait dire qu’en ce qui concerne les infractions d’association des
malfaiteurs et tentative d’assassinat du pasteur Ngalasi Aggrey, ainsi que la
requête de mise en liberté provisoire introduite par Kutino, c’est la
juridiction civile qui devra décider.
Kutino Fernando devait comparaître
le 8 février 2007 devant la Cour militaire pour répondre du seul grief de
détention illégale d’armes de guerre mise à sa charge par le ministère public.
Mais non contente de cette décision, la partie civile pasteur Ngalasi
avait dû introduire un recours en annulation dudit arrêt. Car, il lui avait
semblé que le tribunal de Grande instance de Kinshasa / Kalamu signifiait la
porte de la liberté pour le pasteur poursuivi.
Comme conséquence en
droit, la Cour militaire de Kinshasa/Gombe a été obligée de suspendre son
instruction sur la prévention de détention illégale d’armes de guerre. Et ce,
jusqu’à la date où la Haute cour militaire se prononcera - après examen - sur
l’arrêt rendu par la Cour militaire.
Ceci voudrait dire que dans le cas
où la haute Cour déclarerait la requête en annulation recevable et fondée, en
donnant raison à la partie civile pasteur Ngalasi, le pasteur Kutino sera jugé
par la Cour militaire sur les préventions d’association des malfaiteurs et
tentative d’assassinat. Mais s’il arrivait que la Haute cour militaire la
déclare non fondée, c’est le tribunal de Grande instance de Kinshasa/Kalamu qui
départagera les deux pasteurs.
Pour la petite histoire, le ministère
public accuse le pasteur Kutino Fernando d’avoir tenté d’assassiner le pasteur
Ngalasi Aggrey, en incitant des militaires. Mobile avancé par l’organe de la loi
: le pasteur Kutino n’aurait pas été content du fait que le pasteur Ngalasi et
l’Eglise «La Louange» ont dû achetées la parcelle occupée par l’église « Armée
de victoire » du pasteur Kutino. La parcelle litigieuse appartenait à M.
Nendaka. Kutino Fernando et son église y sont en qualité de locataires. Un autre
procès oppose le pasteur Kutino à Mme Nendaka au sujet de cette parcelle.
Que dire de tout cela ? Sinon qu’avec cette interminable affaire, ce
sont les blessures de Jésus de Nazareth qui sont incessamment rouvertes. « Voici
un nouveau commandement : aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés
». C’était la dernière recommandation de notre seigneur Jésus-Christ avant de
rejoindre son père céleste. Hélas ! Cette voix-là criait dans le désert. Et
l’homme né de la femme ne l’a pas entendue. Car, ses oreilles ayant été bouchées
par le péché originel.