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LOSAKO
21 avril 2007

Baramoto et Ngbanda à couteaux tirés

Devoir de vérité-Lettre ouverte par Philémon Baramoto Kpama. Beaucoup de choses ont été dites sur l’effondremBaramoto_generalent du régime du Président Mobutu Sese Seko. Des voix se sont élevées avec passion et haine afin d’occulter les réalités. Certains collaborateurs du Maréchal-Président n’ont pas assuré honnêtement leurs responsabilités. Ils se sont mis en évidence en véhiculant discours et propos non fondés.

Ces discours ne visent qu’à condamner, salir et discréditer. Je suis convaincu que nous, hauts responsables sous le pouvoir de Mobutu, devons dire la vérité sur ce qui a été fait, ce qui n’a pas été fait et reconnaître nos torts individuellement. Il est crucial de rétablir la vérité. J’aurai l’occasion de m’exprimer plus largement en temps opportun afin que le peuple sache la vérité. Aujourd’hui, je tiens juste à donner des précisions sur certains points relevés par l’ancien conseiller spécial du Président Mobutu dans ses communications. André-Honoré Ngbanda Nzambo Ko Atumba doit suivre le bon exemple de ses aînés Seti Yale et Mokolo wa Mpombo, c’est-à-dire se taire.

1. Qui a inngbanda_honoretroduit M. Ngbanda auprès de Mobutu ?

En 1972, j’étais Premier bourgmestre adjoint de la ville de Lubumbashi.    Nzege Alaziambina, Nzapa et Kokule étaient alors étudiants à l’Université de Lubumbashi. Ngbanda était étudiant finaliste. A la fin de ses études en Philosophie, Ngbanda a été affecté par le ministère de l’Education nationale à Isangi, dans la province orientale, comme professeur dans une école secondaire. C’est alors qu’il m’a été présenté par ses amis Nzege, Nzapa et Kokule. A leur demande, j’ai engagé Ngbanda comme secrétaire particulier à l’hôtel de ville de Lubumbashi. Il se retrouvera à l’hôtel de ville avec Lumbu que Kanyinda Ons’indal, devenu ministre de l’Agriculture, prendra dans son cabinet.

En cette année, Mobutu était attendu en visite officielle à Lubumbashi. J’ai demandé à Ngbanda de préparer son dossier complet. J’avais l’intention de solliciter l’attention du président Mobutu en sa faveur, ce que je fis. Le président me recevra, à 16 heures, dans  sa résidence. Il discutait avec son médecin américain, le docteur Close, du retrait du Zaïre de l’OCAM (Organisation commune africaine et malgache).

Le président était accompagné de Mokolo wa Mpombo, alors responsable des services extérieurs, de l’Amiral Lomponda wa Botende, alors officier d’ordonnance du chef de l’Etat, du docteur Close, médecin du président. L’officier de garde chargé de la sécurité du chef de l’Etat était le capitaine Ndolo, alors commandant intérimaire du deuxième BN Para de Kimbembe à L’shi et le chargé de transmission était l’adjudant chef Yangba Cyrille de l’état-major du 4ème   Groupement.

C’est ce jour que j’ai remis le dossier de Ngbanda. Dans ce dossier figuraient l’attestation de réussite sanctionnant ses études de Philosophie à Lubumbashi et un CV spécifiant un titre de réussite en hautes études en communication à Lovanium. Le président a suivi avec grande attention mon argumentation en faveur de Ngbanda. Le président me promit une réponse dans les deux semaines.

Deux semaines après, l’administrateur provincial de la sécurité du Katanga, Ikolo Mboloko, m’appellera pour me dire que la réponse du président est arrivée par un message de l’administrateur général Mokolo. J’ai informé Ngbanda de la réponse positive du président. Ngbanda était engagé à l’AND (Agence nationale de documentation), avec affectation à la documentation extérieure. J’ordonnai de payer son décompte final. Je lui ai fourni un billet d’avion pour Kinshasa. Je l’ai remplacé par M. Kazadi Mutunda qui fut chef du service de la jeunesse et des sports à l’hôtel de ville de Lubumbashi.

Arrivé à Kinshasa, Ngbanda sera logé durant plusieurs mois dans ma maison de Lemba, sise, avenue Lutshatsha n° 128, avec mon frère Baramoto Zonganda (connu sous le nom de Zing Zong). Lorsqu’il a quitté ma maison de Lemba, il s’est installé comme locataire à Ndolo, Quartier Bon Marché, où je lui ai rendu visite accompagné de Ngoto Ngalingi (Joseph). Je tiens à rappeler que lorsque Ngbanda a fini ses études, le général Tukuzu n’était plus en fonction pour jouer un quelconque rôle en sa faveur.

2. Le cas Tshisekedi

Je tiens à répondre aux propos tenus par Ngbanda dans le journal « Le Potentiel » n°3506 du 22 août 2005. Il y déclare que M. Tshisekedi a failli être éliminé en douceur. Voici le film de cet événement. Lors de son interpellation par les services de l’ordre et de sécurité, M. Tshisekedi, avant son transfert dans la province orientale, était placé en détention sous l’autorité du général Mahele (responsable du SARM -Service d’actions et de renseignements militaires à l’époque) dans le cadre de l’opération décidée par le Conseil national de sécurité.

  Arrivés sur place, nous avons trouvé le professeur Mongala dans le bureau du général Mahele. J’ai alors demandé au général Mahele ce que le professeur faisait dans son bureau. Il me dira qu’il a été accusé par un de ses frères qui exerçait la fonction de secrétaire général à l’AND (chez Ngbanda) d’être responsable d’une cellule de l’UDPS. Nous demanderons alors au général Mahele de nous indiquer où Etienne Tshisekedi allait passer la nuit. Il était hors de question qu’il passe la nuit dans un bâtiment prévu pour la détention de militaires.

On lui suggéra de prendre contact avec Ngbanda pour que M. Tshisekedi soit transféré à l’AND, lieu prévu pour de telles détentions. Le général Mahele  refusera d’entrer en contact avec Ngbanda. C’est pourquoi nous lui avons demandé d’utiliser son directeur de cabinet, le colonel Moliba, neveu de Ngbanda.

Le général Mahele nous dira que 0h00’ passé, il ne pourra plus rien faire. Quelques instants plus tard, le général nous appellera pour nous dire que Ngbanda est d’accord pour que M. Tshisekedi soit transféré dans ses services à l’AND. Prétendre que le général Mahele voulait injecter le virus du Sida à M. Tshisekedi est faux. Le président, s’étant rendu compte du manque d’objectivité des rapports de l’AND sur M. Tshisekedi, a chargé Goga, le général Mahele et moi, en tant que membres du Conseil national de sécurité, de prendre ce dossier en main et de lui faire des rapports impartiaux. J’ai mis, à la disposition de Tshisekedi, le capitaine médecin Kovangbandi Koyalibo, alors médecin militaire de 2ème classe.

C’est grâce aux différents rapports de cet officier que le président Mobutu a été amené à libérer Tshisekedi. Celui-ci avait notamment fait une grève de la faim de 11 jours. Le président Mobutu fera venir de Kinshasa à Gbadolite Madame Marthe, épouse Tshisekedi. Je me suis rendu avec Goga à Buta à bord d’un avion Kinger pour chercher la sœur de Tshisekedi et son mari (le magistrat) et les amener à Gbadolite.

Une réunion sera organisée par le président Mobutu avec M. Tshisekedi, Madame Marthe, la sœur de Tshisekedi et son mari (le magistrat). Le général Mahele, Goga et moi avons assisté à cette réunion. Si Ngbanda souhaite un rapprochement avec Tshisekedi, il doit agir différemment, il ne doit pas attaquer les morts parce qu’ils ne peuvent pas se défendre.

Personnes à consulter en cas de contestation :
- le professeur Nzege, député PPRD
- le professeur Ndolela, sénateur MLC
- l’ambassadeur Kokule
- l’ambassadeur Nzapa
- l’ambassadeur Bongo Lega

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Commentaires
A
baramoto baya na ngbanda tozozela bango tozozela bino toza 20 personne ya ngbanda
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