L'immeuble de Jean-Pierre Bemba à Kinshasa a été pillé par l'armée
Le siège du parti et des médias de l'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, dont la garde a été défaite par l'armée à Kinshasa le 23 mars, ont été pillés et étaient toujours occupés, jeudi 29 mars, par la garde présidentielle.
Une dizaine d'éléments de la Garde républicaine étaient positionnés devant l'immeuble abritant les médias de M. Bemba et les bureaux du Mouvement de libération du Congo (MLC), l'ex-rébellion qu'il a dirigée pendant la dernière guerre en République démocratique du Congo (1998-2003).
Selon des témoignages de commerçants et d'habitants, des meubles ont été emportés par des militaires, qui ont investi l'immeuble à la suite des affrontements des 22 et 23 mars, qui ont au moins 163 morts, selon l'ONG Caritas.
Maurice Bokoko, directeur de la chaîne de télévision Canal Congo TV (CCTV) et de la radio Ralik, propriétés de M. Bemba, a déclaré à l'AFP : "Nous vivons dans la clandestinité. On nous a dit que nos bureaux avaient été pillés et saccagés par les militaires, mais nous ne pouvons pas aller nous rendre compte par nous-mêmes."
"Nos chaînes (CCTV, Ralik et Canal Kin TV, hébergées dans le même immeuble) ont été coupées le mercredi 21 mars, la veille des violences. Heureusement, le personnel n'était pas dans les locaux au début des tirs", a-t-il ajouté. Les trois médias du sénateur Bemba emploient 63 journalistes, administratifs et techniciens.
Le Portugal prêt à accueillir Jean-Pierre Bemba
Le Portugal ne mettra pas d'objections à accueillir l'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba pour un traitement médical, a affirmé jeudi 29 mars la porte-parole du ministère des affaires étrangères portugais, Paula Mascarenhas. "Des conversations ont lieu entre la communauté internationale et le gouvernement de Kabila pour garantir la sécurité de Bemba et son déplacement hors du pays", a déclaré la porte-parole, actuellement à Moscou, dans des déclarations publiées jeudi par le quotidien Correio da manha.