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LOSAKO
17 mars 2007

Tirs contre le cortège du président dans le centre du pays...

SGEDes inconnus ont ouvert le feu jeudi soir dans le centre du pays contre le cortège du président béninois Yayi Boni, qui est sorti indemne de cette attaque immédiatement attribuée par le pouvoir à des ennemis du président, à neuf jours d'élections législatives cruciales.

Selon un conseiller qui l'accompagnait, "le président rentrait vers 20H45 (locales et GMT) d'une journée de meeting dans le village de Ouèssè, à mi-chemin entre son village natal de Tchaourou et Parakou, la plus grande ville du centre du pays, lorsque au moins cinq personnes armées de kalachnikov et d'autre armes automatiques ont ouvert le feu sur le cortège".

"Dans les échanges de tirs, quatre membres de la garde présidentielle ont été blessés. Les assaillants ont fui dans la brousse car nous étions sur une piste. Le chef de l'Etat se porte bien et n'a pas été blessé", a précisé ce conseiller sous couvert d'anonymat.

Cette attaque intervient à neuf jours des élections législatives, le premier grand test électoral pour le président Boni. Totalement inconnu en politique, il avait été élu à la présidence début 2006 à la surprise générale, face à des caciques de la politique béninoise.

"Il est clair que cette attaque est l'oeuvre de la mafia, qui se sent poursuivie et traquée dans ses derniers retranchements par la politique d'assainissement des finances publiques mise en branle par le président et son gouvernement", a déclaré Egard Guidibi, conseiller du président à la promotion du changement.

"Jusqu'où la mafia ira-t-elle pour l'empêcher de réussir la mission que lui a confiée le peuple? Un coup isolé n'arrêtera pas la lutte du président pour un partage équilibré et juste des richesses", a poursuivi le conseiller présidentiel.

Toutefois, selon d'autres sources, l'attaque pourrait avoir été le fait de simples "coupeurs de route", des bandes de brigands qui écument les routes pour attaquer les voyageurs.

Elu président en mars 2006 avec 74,52% des suffrages, contre 25,47% à son rival Adrien Houngbédji, Yayi Boni, ancien banquier, avait fait campagne sur le changement, le retour de la croissance économique et la lutte contre la corruption.

Il avait alors hérité d'un des pays les plus pauvres du monde, en proie à une crise économique profonde, aggravée par la corruption et la mauvaise gestion des finances publiques. Le taux de croissance, 6,2% en 2001, avait baissé régulièrement pour se situer à 3,4% en 2004.

Dès sa prise de fonction, M. Boni avait ordonné plusieurs audits dans les 60 entreprises de l'Etat et exigé des débiteurs de l'Etat le paiement de leurs arriérés.

Cette politique volontariste lui a attiré pas mal d'ennemis dans la vieille garde politique habituée à "l'affairisme et au clientélisme", expliquent de nombreux observateurs.

Malgré tout, le président reste très populaire chez les Béninois de base.

"Il ne faut pas qu'il baisse les bras, le peuple est derrière lui, il n'a rien à craindre", affirme Marcellin Goho, un conducteur de zémidjan, les taxis-motos qui pullulent à Cotonou.

"Moi, je voterai pour la mouvance présidentielle aux prochaines élections. Il faut qu'il ait le pouvoir à l'assemblée. Il y a eu trop de voleurs dans ce pays", confirme un serveur de restaurant de Ouidah, à une quarantaine de km de Cotonou.

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