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LOSAKO
16 mars 2007

Zimbabwe: Robert Mugabe ivre du pouvoir... ALLEZ VOUS FAIRE PENDRE !

SGELe président zimbabwéen Robert Mugabe a recommandé jeudi à ses détracteurs "d'aller se faire pendre", après les condamnations qui ont suivi l'interpellation violente du chef de l'opposition Morgan Tsvangirai, toujours hospitalisé mais hors de danger.

"Lorsqu'ils critiquent le gouvernement qui essaye d'éviter les violences et de punir les auteurs de ces violences, nous estimons qu'ils peuvent aller se faire pendre", a déclaré le chef de l'Etat zimbabwéen à l'issue d'une rencontre avec son homologue tanzanien Jakaya Kikwete.

Dénonçant l'attitude des pays occidentaux, il a affirmé: "Nous n'acceptons pas leurs critiques". "Nous n'avons aucune objection s'ils apportent une aide charitable à notre communauté, mais lorsqu'ils se mêlent de notre politique, nous sommes en désaccord avec eux".

Les images de Tsvangirai et de ses partisans blessés ont suscité de vives condamnations de la communauté internationale, Washington agitant la menace d'un renforcement des sanctions à l'encontre du régime de Robert Mugabe, au pouvoir depuis vingt-sept ans.

Selon Mugabe, l'opposition est à l'origine des violences qui secouent Harare. "Voilà des groupes de gens qui ont fait tout leur possible pour mener des actes violents. Nous n'entendons aucune critique à l'égard de cette campagne là de la part des gouvernements occidentaux", a-t-il déclaré.

De son côté, Kikwete est resté très évasif sur le contenu de ses discussions avec Mugabe. "Je suis venu informer le président de ma visite en Europe, où des discussions émergent toujours concernant la situation au Zimbabwe", a-t-il déclaré.

La Tanzanie est actuellement à la tête de la Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC), dont le Zimbabwe est membre. L'organisation régionale s'est, à ce jour, montrée très discrète sur la situation au Zimbabwe.

"Nous sommes déçus de ne pas avoir entendu beaucoup de pays membres de la SADC dénoncer la situation et de ne pas les voir prendre des mesures, alors que le peuple du Zimbabwe souffre", a déclaré en début de semaine l'ambassadeur des Etats-Unis en Afrique du Sud, Eric Bost.

Tsvangirai a indiqué jeudi qu'il espérait quitter vendredi l'hôpital de Harare où il a été admis mardi, en affirmant sa "détermination".

"Nous ne pouvons céder face à des actes d'intimidations aussi lâches. (...) La violence a renforcé notre détermination. Nous ne pouvons abandonner maintenant", a-t-il déclaré dans un entretien publié jeudi par le quotidien britannique The Guardian.

Selon le numéro deux du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition), Thokozani Khupe, le président du parti est "maintenant hors de danger". "Les docteurs lui ont indiqué que ni la boite crânienne ni le cerveau n'avaient été touchés", a-t-elle expliqué. "Il lui faudra peut-être du temps pour récupérer mais c'est un combattant".

Tsvangirai avait été arrêté dimanche avec des dizaines de ses partisans qui se rendaient à un rassemblement interdit contre le régime.

Une dizaine de militants de l'opposition étaient toujours hospitalisés jeudi, certains dans un état grave.

Jeudi matin, la police a accusé le MDC d'être responsable d'une attaque au cocktail Molotov contre une caserne de la police dans laquelle deux femmes ont été brûlées au visage et admises "dans un état grave" dans un hôpital de la capitale.

"Nous pensons qu'il ne s'agit pas de criminels de droit commun. Nous les considérons comme des attaques de style guérilla menées par une branche armée du MDC", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police nationale, Wayne Bvudzijena.

Douze membres du MDC ont été arrêtés dans la deuxième ville du pays, Bulawayo, traditionnellement plus hostile au régime de Mugabe que la capitale Harare. "Nous nous attendons à ce qu'ils soient présentés au tribunal demain (vendredi)", a déclaré un porte-parole du parti, Khumbulani Muzavazi.

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