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LOSAKO
15 mars 2007

Théâtre populaire : Hommages à Doudou Ngafura, une étoile qui s’est éteinte

doudou_ngafuraLa mort de Doudou le 22 février à la Clinique Ngaliema, des suites d’une insuffisance rénale nous ouvre sur une problématique. Quel est l’avenir de l’artiste de théâtre congolais ?

Il y a un temps pour naître, un temps pour vivre et un temps pour mourir. Il y a en effet un temps où l’homme quitte cette terre en vue de rendre compte à son Créateur. Les Ecclésiastes en disent long là-dessus. Doudou Ngafura est donc de ceux- là qui ont su, non pas enfouir leur talent d’artiste -comédien, mais plutôt, le mettre au grand jour, en profiter pleinement en vue d’apporter à leurs concitoyens la gaieté, le rire, la bonne humeur...Sa vie n’a été que cela. Aujourd’hui il vient de tirer sa révérence car son temps est arrivé. Mais l’artiste ne meurt jamais. C’est un démiurge, un visionnaire et c’est pourquoi ses œuvres sont immortelles. Que ne peut-on pas dire de Luambo Makiadi, de Dr Nico, de Grand Kallé, de Kabasele Yampanya pour ne citer que ceux- là ?

Les philosophes disent qu’ici sur terre chacun joue son personnage ensuite il s’en va, laissant la place aux autres. C’est ce que Doudou vient de faire. Cela ne lui a pas été facile cependant. La vie de comédien n’a point de répit. C’est une vie faite d’abnégation, de privations, de confiance en soi et en son partenaire, de courage et de sens d’improvisation...

De son vrai nom André Luzubu Matafadi, Doudou Ngafura a eu la chance de se laisser forger entre les mains de grands artistes de la scène. Il a ainsi travaillé et retravaillé ses divers personnages. Notamment au sein du Théâtre National où il a joué dans "La secrétaire particulière", avec Kalend Yahw a Lui, Anna Kayembe, Nzundu Kikanda Bawi, Massambia, dans "On joue la comédie", "Muzang", "Le Cid", "La fille du forgeron"...puis au "Théâtre de chez Nous" aux cotés de Kwedy, Lipati, Ebale Mondial, Bebe, Mopepe Sukaina, Bomengo, Zeke, Monoko, Mabele, Inga, Kokodioko...et finalement dans divers dramatiques télévisés tels que "33 ans na mikili", "Lolango" et autres qui l’ont propulsé et qui ont fait sa forte renommée surtout à l’extérieur du pays.

Doudou Ngafura a travaillé avec de grands metteurs en scène du théâtre dont Mobyem Mikanza, Maitre Konzi Wa Tudu, Alain Moens, Balibuno Basengezi, Tshitenge Nsana comme réalisateur de télévision... Voilà une étoile qui vient de s’éteindre. Une étoile qui a fait la fierté du métier et qui certainement a suscité beaucoup de vocations chez les jeunes.

Cependant, la mort de Doudou ( le 22 février à la Clinique Ngaliema, des suites d’une insuffisance rénale) nous ouvre sur une problématique. Quel est l’avenir de l’artiste de théâtre congolais ?

Même si Doudou a été enterré avec pompe, cela n’est qu’une mascarade car en général l’artiste de théâtre mène une vie paradoxale. Ayant travaillé toute sa vie à faire rire, le voilà qui se prête à dormir sur un grabat, avec quelquefois un morceau de pain dans la panse. Floué par les nombreuses chaînes de télévision où il a fait la pluie et le beau temps.

Oeuvres piratées et vendues à l’étranger et souvent à son insu. Il meurt pauvre, clochard, dans le dénouement et l’oubli le plus total. Loin de ceux qui l’ont applaudi et aimé.

Il est temps donc qu’aujourd’hui les choses changent. L’artiste de théâtre doit crier haut et fort pour se faire entendre. Il doit aujourd’hui revendiquer ses droits au sein d’une association sérieuse qu’il crée lui-même et dont il prend seul la destinée. Le ministère de la Culture et des arts doit cesser d’être piloté par des inconnus, des paralytiques, des canards boiteux qui confondent agriculture et culture.

Il doit devenir un ministère qui génère des recettes, qui doit permettre la visibilité du Congo culturel et profond. Fini le temps où l’homme de théâtre croupissait dans la misère la plus criarde sous la table du riche, se contentant des miettes comme un chien.

Il doit maintenant prendre conscience de son rôle, revendiquer ses droits, s’asseoir sur la table du riche et traiter avec lui en tête à tête. Le ministère de la culture et des arts doit devenir une banque d’investissement pour les hommes de théâtre. Et l’artiste, gérant de ses propres mises.  Doudou Ngafura est parti, une étoile s’est éteinte, mais une espérance est allumée.

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Commentaires
G
oui je voulais dire que c dieu qui a voulu qui part pour c repose avec tou le boulot qu'il a fai il est partie pour être en peu que dieu lui Gard la ou il eu
B
domage il aite quellqun de bien<br /> mais bon ma foi ces la vie adieu doudou ngafura l homme le plus unteligent des thatre congolais et un homme couraguex pour ces enfant sans ensoufrance faite quellque chose pour ses anfant merci
L
c'etait vraiment monsieur tres respectuex,j'ai le plaisir de le rencontrer en 2004 pendant mes vacances a kinshasa en tout je n'ai pas ete deçu de cette journee
A
Mr doudou est un personne qui jouer bien dans les <br /> Théâtre
M
c'etait un acteur bien
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