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LOSAKO
14 mars 2007

A. Ruberwa et JP Bemba se désarment demain ou non : Kinshasa en feu ou en paix ???

bemba_ruberwa_furibonds Les anciens vice-présidents JP Bemba et A. Ruberwa doivent changer des gardes militaires au profit des Policiers demain *Mais la résistance affichée par ces deux personnalités face à cette opération pousse la population à craindre le pire *Un affrontement armé qui opposerait les Fardc aux militaires de JP Bemba et de A. Ruberwa ferait des dégâts matériels et des pertes en vies humaines inutiles *D’où une solution est souhaitée pour éviter cette guerre dans la capitale *La Monuc et les autres partenaires de la Rdc devront s’investir dans ce dossier en faveur d’une solution pacifique afin que la ville ne sombre dans la violence.

L’ultimatum lancé par les autorités aux anciens vice-présidents Azarias Ruberwa et Jean-Pierre Bemba de désarmer expire demain. Mais la situation sur le terrain ne pousse pas à l’optimisme en ce sens que ces deux personnalités sont jusqu’ici opposées à cette décision contenue dans un communiqué du Chef d’Etat-major des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc). Il y a plus d’une semaine, le lieutenant général Kisempia Sungilanga rappelait tous les éléments des Fardc commis à la garde et autres services près les anciennes autorités de la transition. Tout en précisant que les premiers seront remplacés par des éléments de la police nationale congolaise, cette décision a révolté particulièrement les deux anciens vice-présidents de la République Jean-Pierre Bemba et Azarias Ruberwa qui n’avaient jamais utilisé les policiers dans leur garde, contrairement à leurs anciens collègues Yerodia Abdoulaye Ndombasi et Arthur Z’Ahidi Ngoma.

Les anciens chefs de guerre du Rcd/Goma et du Mlc sont restés gardés par les éléments qu’ils ont ramenés de leurs rebellions respectives, comme aux temps où ils étaient encore dans les maquis. A ce moment, le pouvoir de Kinshasa et les autres partenaires s’évertuaient à obtenir d’eux la paix et la refondation d’un seul Etat congolais avec une seule armée et une seule police républicaines, et les mêmes institutions nationales au-dessus de tous les citoyens de ce pays.

Il y a de cela 4 ans que ces deux anciens rebelles ont fini par entendre la voix de la raison à la faveur de l’accord global de 2003 à Sun City en Afrique du Sud, qui les a admis au rang ô combien envieux, de vice-présidents de la République et leurs milices dans les forces armées et la police nationales. Curieusement, le comportement qu’affiche aujourd’hui ces deux personnalités nous renvoie à plus de 4 ans en arrière, lorsqu’elles ne voulaient pas entendre la voix de la paix. Ruberwa et Bemba refusent aujourd’hui encore de mettre à la disposition de l’armée les quelques éléments de ce corps, qui constituent leur garde personnelle en les substituant par ceux de la police comme l’exige la loi. Devant cette résistance qui ne se justifie pas, un délai butoir leur a été accordé dans l’espoir de les voir évoluer dans le sens de la légalité.

Au contraire, c’est une épreuve de force à laquelle ces deux anciens vice-présidents veulent opposer aux autorités du pays. Les soldats de Jean-Pierre Bemba et ceux d’Azarias Ruberwa sont sur le pied de guerre et prêts au combat. Les observateurs qui passent par devant les résidences respectives de ces personnalités dans la commune de la Gombe à Kinshasa, constatent l’attitude belliqueuse qu’adoptent désormais ces soldats qui ne cachent pas leurs intentions.

Le moindre mouvement des Fardc qui approcheraient ces « lignes » déclenchera une bataille qui mettra en face les gardes de Jean-Pierre Bemba et d’Azaria Ruberwa, et leurs « agresseurs ». Les Fardc sont effectivement considérées comme des agresseurs dans ces deux territoires de la commune de la Gombé, devenus « deux Etats » autonomes dans la capitale. Chez Jean-Pierre Bemba particulièrement, les éléments des Fardc campés en face dans le cimetière de la Gombé depuis les échauffourées qui ont marqué la période électorale, n’ont pas droit de se retrouver de l’autre côté du boulevard, gardé par les « fourmis » de Jean-Pierre Bemba et un petit détachement de la Monuc.

Les éléments de cette dernière force impartiale postée aussi bien chez Jean-Pierre Bemba que chez Azarias Ruberwa observent le manège en cours depuis le communiqué de Kisempia. Armes en bandoulière ou au poing, ces soldats révoltés par leurs mentors, prennent position en des endroits stratégiques autour de ces résidences, comme s’ils s’attendaient ou se préparaient à se lancer dans une attaque. Cette dernière risque de se produire demain, si une entente n’est pas trouvée dès maintenant.

Des supplétifs mis à contribution

Les informations faisant état d’armes blanches saisies par-ci par-là aux portes d’entrée de la capitale ne poussent pas à l’optimisme. Elles attestent la présence des troupes qui seraient préalablement infiltrées à Kinshasa et qui attendraient le mot d’ordre pour lancer les hostilités à l’aide de ces armes dont une bonne partie aurait échappé à la vigilance des agents commis aux frontières et réceptionnées par leurs destinataires. A défaut d’affronter directement des troupes lourdement armées d’un véritable matériel de guerre adapté à ces types de combats, ces guérilleros sèmeraient la terreur et la désolation au sein de la population. Des civils innocents grossiraient les rangs des victimes d’une guérilla urbaine.

Des médiateurs comme la Mission des Nations Unies en Rdc, Monuc, suivent avec attention cette situation qui risque de dégénérer sans crier gare. Au lendemain de la publication du communiqué de Kisempia et de la réaction de ces deux anciens vice-présidents, la Monuc a soutenu entièrement la décision prise par l’Etat-major des Forces armées de la République démocratique du Congo.

La Monuc devrait s’investir davantage dans ce dossier pour arracher l’adhésion de ces deux anciens vice-présidents de la République à cette opération des Fardc, afin d’éviter des troubles inutiles. Le sang a suffisamment coulé dans ce pays en général et dans cette ville en particulier à telle enseigne que tous les Congolais ne le veulent plus. Peu avant la proclamation des résultats du premier tour de la présidentielle, les soldats de Jean-Pierre s’étaient affrontés aux Fardc pendant deux jours dans la capitale et il y a eu des dégâts matériels, des pertes en vies humaines importants. Cette page aujourd’hui tournée, risque de resurgir avec davantage d’intensité.

Espérons que nous n’en arriverons pas là. Les anciens vice-présidents Jean-Pierre Bemba aujourd’hui sénateur et Azarias Ruberwa porteraient une grande responsabilité dans un cas pareil. Les investissements et autres assistances qui semblent se donner rendez-vous dans ce pays n’hésiteront pas à rebrousser chemin au premier coup de feu tiré sans raison valable, mais au seul motif de satisfaire les caprices de certaines personnes qui ne veulent pas voir la réalité en face.

La période des chefs de guerre qui avaient divisé le pays en mille et un morceaux avec autant de forces armées sous leurs commandements respectifs, est passée. La République démocratique du Congo est aujourd’hui une et indivisible comme l’on ne cesse de l’affirmer. Et seule une armée au service du pays est la chose voulue par la population. Demain devra être un jour que la population kinoise souhaite passer dans la paix et la quiétude.

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