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LOSAKO
31 décembre 2006

RETROSPECTIVE: LES EVENEMENTS POLITIQUES MAJEURS 2006

Plusieurs événements politiques ont été enregistrés au cours de l’année 2006 en RDC. L’organisation des élections et l’insécurité qui sévit surtout dans la partie orientale du pays demeurent les plus frappants de cette année qui s’achève.

L’an 2006 finissant a été marqué par plusieurs événements sur le plan politique en République démocratique du Congo. Parmi eux figurent, entre autres, l’organisation des élections générales sur l’ensemble du territoire national, l’insécurité à l’Est du pays, le brassage des anciennes troupes combattantes, les manifestations de rues à travers les provinces...

ELECTIONS ET INSECURITE

La RDC a organisé, en juillet et octobre derniers, les deux tours de la présidentielle et les élections législatives nationales et provinciales. L’objectif de ces scrutins était de doter le pays des dirigeants issus des urnes, en vue de mettre un terme au problème de légitimité, cause des conflits enregistrés au Congo-Kinshasa.

Dans toutes les provinces que compte la République démocratique du Congo, l’insécurité a été au rendez-vous au cours de l’année 2006. Pour preuve, des cas de vols à main armée, des assassinats, des viols, des pillages et des tracasseries policières ont été enregistrés dans bien des villes du pays. A titre illustratif, on peut évoquer les pillages perpétrés par des militaires non brassés à Songo Mboyo dans la province de l’Equateur. A Kinshasa, un journaliste indépendant, Bapuwa Mwamba, a été assassiné à son domicile par des hommes armés.

Au lendemain de la publication, par la CEI, des résultats du premier tour de l’élection présidentielle, des éléments de la garde rapprochée du chef de l’Etat, Joseph Kabila et ceux du vice-président Jean-Pierre Bemba se sont affrontés du 20 au 22 août dernier, dans la capitale congolaise. Kinshasa a été paralysée pendant ces trois jours et plusieurs familles ont été endeuillées.

Au Katanga, les éléments Maï-Maï appartenant au seigneur de guerre, communément appelé Gédéon Kyungu, ont semé la désolation auprès des civiles vivant dans le triangle Mitwaba-Pweto-Kilwa. Conséquence, de nombreuses familles ont fui leurs villages pour aller se réfugier dans des localités les plus sécurisantes.

La population civile du Nord et du Sud-Kivu, voire celle de la province Orientale, n’a pas été épargnée par l’insécurité. C’est dire que l’année qui s’achève n’était pas de tout repos pour les Congolais vivant dans ces coins de la République.

Dans les deux Kivu, les éléments armés appartenant aux Forces pour la démocratie et la libération du Rwanda (Fdlr), ont été cités dans plusieurs cas de tueries enregistrés à Masisi, Kanyabayonga, Ruthuru, Walungu, etc.

UNE SURPRISE QUI FACHE

Pendant qu’on s’y attendait le moins, les soldats fidèles au général déchu des Fardc, Laurent Nkunda, ont repris, en novembre dernier, les hostilités au Nord-Kivu. La première attaque du mois a été lancée sur la localité de Sake, située à une vingtaine de kilomètres de Goma. Repoussés quelque temps après par des troupes loyalistes, les soldats dissidents de la 81ème et 83ème ont quitté ce village. En dépit de la mise en garde lancée par les autorités congolaises, les soldats de Nkunda se sont tout permis pour attaquer, dernièrement, les positions des Fardc à Kasebeya, Nyarubara et Kabasanza, dans le territoire de Ruthuru. Comme il est de coutume en pareille circonstance, tous ces affrontements ont causé mort d’hommes.

En Ituri (province Orientale), les miliciens du Mouvement révolutionnaire congolais ont fait parler leurs armes dans cette partie de la République. Il en est de même pour les rebelles du Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI), qui ont attaqué plusieurs fois les positions de l’armée gouvernementale et ce, en dépit de l’appel leur lancé pour le brassage.

Par ailleurs, un autre événement, et non de moindre, qui a marqué l’an 2006, c’est celui relatif aux manifestations des ex-combattants à travers les provinces. Pourquoi descendaient-ils souvent dans la rue ? Cette interrogation mérite d’être posée dans la mesure où les bureaux de la Conader (Commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants) en provinces, étaient de temps en temps pris d’assaut par les démobilisés qui réclamaient soit leurs primes mensuelles pour les uns, soit les kits de réinsertion pour les autres. A ce sujet, les anciens combattants accusent les responsables de cette structure de « mauvais » gestionnaires de fonds leur destinés. Cette accusation est rejetée en bloc par la Conader qui la considère comme une simple calomnie. Pour elle, le retard enregistré parfois dans le paiement est dû, des fois, aux difficultés d’ordre logistique, communicationnel et organisationnel.

Pour ne pas donner l’occasion à ces démobilisés de reprendre le chemin du maquis, la Conader, l’Etat congolais et tant d’autres bailleurs doivent tout mettre en œuvre pour aller jusqu’au bout avec le processus de DDR. Faute de quoi, l’insécurité risque de refaire surface dans plusieurs coins du pays.

Que faire pour instaurer une paix durable en RDC ? L’instauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du pays, le brassage de toutes les forces combattantes, la formation d’une armée républicaine…sont notamment les atouts susceptibles de mettre fin à l’insécurité qui sévit au Congo-Kinshasa.

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