Au moins 269 personnes ont péri mardi à Lagos dans l'incendie d'un oléoduc vandalisé, a indiqué un porte-parole de la Croix-Rouge nigériane, ajoutant que "certains survivants pourraient succomber à leurs blessures".

"A 18H00 locales (17H00 GMT) hier, nous avons dénombré, un après un, 269 corps, tandis que 65 autres personnes ont été transportées à l'hôpital", a déclaré le secrétaire exécutif de l'organisation nationale, Abiodun Orebiyi.

"Le chiffre exact (des victimes) pourrait ne pas être connu car des gens peuvent encore se cacher et d'autres pourraient succomber à leurs blessures", a-t-il ajouté.

La Nigerian National Petroleum Corporation (Compagnie nationale pétrolière du Nigeria, NNPC), propriétaire de l'oléoduc ravagé mardi par les flammes dans le quartier populeux d'Abule Egba, au nord de la capitale économique nigériane, a indiqué pour sa part que le dernier bilan des victimes de l'incendie était "de 200 à 250 personnes".

"D'après le dernier décompte, entre 200 à 250 personnes ont été tuées dans ce désastre", a déclaré mercredi en fin de matinée un porte-parole de la NNPC, Levi Ajuonuma, dans une interview à la télévision privée Channels. Il a décrit les victimes comme des "criminels" qui ont saboté l'oléoduc pour voler du pétrole et le revendre.

Ce type de vandalisme est fréquent au Nigeria, notamment en cas de pénurie de carburant comme c'est actuellement le cas à Lagos.

Pour la seule année 2005, la NNPC estimait à plus de 650.000 tonnes le volume de pétrole détourné durant ces incidents.

Le Nigeria, premier producteur de pétrole d'Afrique avec une moyenne de 2,6 millions de barils/jour, a connu 2.258 actes de vandalisme sur ses oléoducs lors des cinq dernières années, selon un rapport de la NNPC, publié en juillet dernier.