ZAMBA ZAMBA... Wenge MMM demande aux autorités congolaises de sauver la culture
En effet, l’artiste vit de son œuvre, tel est le principe universellement reconnu. Le fait d’empêcher les musiciens congolais de se produire dans l’espace Schengen, les empêche de librement exercer leur métier et partant, de s’épanouir. Point n’est besoin de rappeler que les productions dans le vieux continent sont davantage lucratives que celles réalisées localement. Pour l’heure, la carrière artistique des musiciens congolais subit de la sorte, un véritable goulot d’étranglement.
Pour le groupe Wenge Musica Maison Mère de Noel Ngiama Werrason, ce problème qui s’annonce maléfique à long terme, mérite qu’une commission ministérielle s’y penche avec tact. Envisager le dialogue entre parties, pour aboutir au dialogue. C’est aussi par l’effort de mobiliser d’éventuels médiateurs que les autorités feraient preuve de volonté de parvenir à une véritable paix sociale, en faveur des Congolais de l’intérieur et ceux d’outre-mer.
Dépravation des mœurs et opposition politique
La diaspora congolaise a deux principaux griefs à l’encontre des chanteurs dont ils interdisent les concerts : la dépravation des mœurs et leur soutien au «raïs congolais» Joseph Kabila. Compte tenu de la situation au pays, on ne peut pas rester les bras croisés, face à ces musiciens. Les actions qui sont menées visent à dénoncer ce qui se passe sur place au pays et l’immoralité dont ils sont devenus les chantres. Les musiciens comme Werrason, Fally Ipupa, Ferré Gola, JB Mpiana ou Koffi Olomidé chantent de la pornographie à outrance, à longueur de textes. Les paroles sont si explicites qu’il est tout simplement impossible d’écouter leur musique en famille avec les enfants. Et dans leurs clips, on voit toujours des filles dénudées, exhibant leurs corps dans des mouvements extrêmement obscènes. Pis encore, ces artistes font des dédicaces à la gloire du pouvoir de Kinshasa qui en retour les finance, alors que la situation des droits de l’homme est déplorable au pays.