Dix-neuf rebelles présumés, originaires de la République démocratique du Congo, ont été arrêtés mardi dans le nord de l'Afrique du Sud. Ce coup de filet serait le fruit de plusieurs mois de travail des renseignements...?

Pour l'heure on ne connait pas avec précision l'identité des personnes arrêtées. On sait en revanche qu'elles doivent être déférées à la justice à Pretoria pour atteinte à la loi sur l'assistance militaire étrangère.

Signalons que l'Afrique du sud, susceptible d'alimenter la force neutre au Nord-Kivu, refuse. Et qu'une délégation rebelle, avec le député congolais Roger Lumbala à sa tête, sont dans la capitale sud africaine. Accompagné d'Antipas Mbuasa Nyamwisi, ancien ministre des affaires étrangères et de Deogracias Bugera, ancien proche de Laurent Désiré Kabila, Roger Lumbala est venu défendre la cause du M23 auprès des autorités sud africaines. Prétoria n'a pas été choisie au hasard par les rebelles rwando-congolais. L'Afrique du Sud est l'un des poids lourds du continent et a joué, par le passé, plusieurs fois le rôle de médiateur.

L'échec annoncé de Kampala risque donc de donné lieu à un scénario en deux actes : tout d'abord une reprise des affrontements autour de Goma et Bukavu et ensuite, un second round de négociations, où, en plus du Rwanda et de l'Ouganda, on risque de retrouver l'Afrique du Sud à la manoeuvre. Mais attention, il n'y aura pas de place pour tout le monde.