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LOSAKO
12 octobre 2012

Sommet de la Francophonie : un hôte bien encombrant.. Le glas sonne-t-il pour Joseph Kabila ?

joseph_kabila_BWLe président du Congo accueille le Sommet de la Francophonie dans une nation au bord du chaos : élections truquées, corruption, violence... Hollande devait-il y aller ?

Malgré les hourras de l’assistance et la profusion d’officiels en grand apparat, il arbore un air encore plus taciturne que d’ordinaire, comme s’il venait soudain de prendre la mesure de son isolement. En ce 20 décembre 2011, Joseph Kabila prête serment devant un parterre réduit à ses fidèles. Cinq ans auparavant, lors de sa première investiture à la tête du Congo, les chefs d’Etat étrangers se bousculaient pour le féliciter. Cette fois, ils sont absents. Américains et Européens boycottent la cérémonie. Même les dirigeants africains font défaut. A une exception : Robert Mugabe, l’inamovible dictateur zimbabwéen. Comme faire-valoir, on peut trouver mieux.

La raison de cet abandon ? La tenue un mois plus tôt d’une élection présidentielle catastrophique marquée par le chaos, la fraude et la violence. Une liste électorale incomplète, des bureaux de vote incendiés, 1,3 million de bulletins disparus, des résultats défiant les règles les plus élémentaires de l’arithmétique… Joseph Kabila avait déjà bousculé la Constitution en limitant le scrutin à un seul tour, histoire de mettre toutes les chances de son côté. Face à neuf candidats, il l’a emporté avec 48,95% des voix, contre 32,33% à son principal adversaire, Etienne Tshisekedi. Du moins officiellement. "Jusqu’à ce jour, on ignore qui a gagné", avoue un diplomate français.

Un enjeu crucial

Depuis, la situation ne cesse d’empirer. Les atteintes aux droits de l’homme se multiplient. Dans l’est du Congo, la guerre qui, en vingt ans, a déjà causé des millions de victimes directes ou indirectes, a repris en mai dernier, provoquant un nouvel exode. L’enjeu ? Toujours le même : le contrôle du Kivu et, surtout, de son sous-sol riche en minerais. Avec la complicité du Rwanda, une énième guérilla, baptisée M23, le Mouvement du 23 Mars, occupe une partie de la province et menace sa capitale, Goma. Mal élu, affaibli par les défections dans l’armée, en crise à nouveau avec son voisin rwandais, le président congolais a plus que jamais besoin de soutiens internationaux.

D’où l’importance du sommet de la Francophonie qui a lieu pour la première fois à Kinshasa du 12 au 14 octobre. "L’enjeu pour Kabila est crucial, explique Thierry Vircoulon, chercheur à l’International Crisis Group. C’est l’occasion de relégitimer son pouvoir et aussi d’obtenir une manifestation de solidarité face à Kigali." Le désastre a été évité de peu. Dans ce contexte, plusieurs invités menaçaient de ne pas venir. Le Premier ministre belge, Elio Di Rupo, s’est excusé. Raison invoquée ? Des élections communales. Hollande a longtemps hésité. Sa dérobade risquait d’entraîner celle du Canadien Stephen Harper et d’autres. Une fois de plus, la communauté internationale a choisi, faute de mieux, de "faire avec" ce président aux traits juvéniles et au regard vague, par peur de voir son pays, grand comme l’Europe, se désintégrer (...)

O.M./Nouvel Obs

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