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LOSAKO
20 décembre 2011

«Joseph Kabila» inaugure un mandat de trop

kabila_mobutuLa capitale congolaise, Kinshasa, ressemblait, mardi 20 décembre, à une ville occupée. De mémoire des Kinois, on a rarement vu autant de chars de combat et des troupes surarmées quadriller la ville à l’occasion de l’investiture d’un chef d’Etat qui se dit pourtant «démocratiquement élu».

C’est aujourd’hui, mardi 20 décembre, que le président - mal réélu – «Joseph Kabila» va prêter serment inaugurant un nouveau mandat de cinq ans. Si tout va bien. Si tout va bien parce que la grande la majorité des électeurs congolais n’a pas souvenance d’avoir donné sa voix pour reconduire, au sommet de l’Etat, cet homme au bilan calamiteux au plan sécuritaire, économique et social. On ne que comprendre que le «président mal réélu» tente d’intimider la population en déployant ses sbires aux quatre coins de la très frondeuse ville de Kinshasa où vivent 10 millions d’habitants.

Au moment où ces lignes sont écrites, les miliciens Hutu des FDLR continuent à terroriser la population dans les deux provinces du Kivu et plus particulièrement à Walikale. La population de la Province Orientale vit la même situation. Des groupes armés nationaux et étrangers y font leur loi. C’est le cas des Mbororo et autres LRA et ADF-Nalu. Pendant dix ans, «Joseph Kabila» s’est révélé incapable de donner aux populations de la partie orientale du Congo-Kinshasa ce bien précieux qu’est la sécurité pour les personnes et les biens. L’homme ne fait plus
«rêver». Comment pourra-t-il réaliser en cinq ans ce qu’il n’a pu faire en une décennie?

Depuis plusieurs semaines, les Congolais vivent dans une ambiance de "pays occupé". Ils n’ont pas le droit de manifester pacifiquement leurs opinions sauf lorsqu’on appartient à la mouvance présidentielle. Ils n’ont plus accès à la messagerie SMS. Les opérateurs de la téléphonie mobile commencent à grincer les dents. Les médias étiquetés « opposition » sont muselés. La radio et la télévision d’Etat sont réduites au rang de « tam-tam » de propagande pour
«Joseph Kabila». Celui-ci se sert de ces médias pour régler des comptes avec ses contempteurs. Le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya en sait quelque chose. Pour avoir déclaré que les résultats provisoires de l’élection présidentielle n’étaient conformes ni à la vérité ni à la justice, « Monseigneur » fait l’objet d’un véritable «lynchage» médiatique. Qu’est devenue la "libération" promise aux ex-Zaïrois le 17 mai 1997? Qu’en est-il de l’état de droit et de la démocratie?

En novembre 2006, au lendemain de sa « victoire » face à Jean-Pierre Bemba,
«Joseph Kabila» claironnait dans une interview au quotidien bruxellois « Le Soir » qu’il allait instaurer l’«ordre» et la «discipline». «Les Congolais seront surpris», martelait-il. En dix ans, «Kabila» a démontré sa conception du pouvoir d’Etat laquelle se limite à écraser les contradicteurs. Rien d’étonnant de la part d’un homme qui n’a aucun projet à proposer à la population.

·Dans un rapport publié le 25 novembre dernier, l’Ong américaine HRW (Human rights watch) dénonçait la "répression brutale" menée par le régime en soulignant «que 500 opposants ont été tués par les services de sécurité depuis deux ans». «Depuis les élections censées apporter la démocratie, les forces de sécurité gouvernementales ont tué délibérément ou exécuté sommairement au moins 500 opposants présumés et en ont détenu environ 1000 autres, dont beaucoup ont été torturés», indique par ailleurs HRW dans un rapport. L’organisation de préciser que cette répression brutale a commencé «pendant les élections de 2006» et «elle s’est poursuivie jusqu’à aujourd’hui». Quelques victimes emblématiques : les adeptes de Bundu dia Kongo, Floribert Chebeya, Fidèle Bazana, Armand Tungulu, Franck Kangundu dit Ngycke etc.

Ce mardi 20 décembre, «Joseph Kabila» va inaugurer un mandat de trop en s’imposant par la force à un peuple qui a vomi le système anti-social et de prédation qu’il incarne, doublé d’un régime d’occupation. Les Congolais entendent faire savoir qu’ils rêvent d’un autre avenir. Les jours, les semaines et mois à venir seront riches en rebondissements.

Baudouin Amba Wetshi.

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Commentaires
P
Au regard du slogan "100% raïs" cela semblait la fraude massive,la trichérie,bourrage des urnes par la CENI et les institutions fragiles qui ne gouverne pas ,mais aplique la justice partiale,aujourd'hui 1% de hôte président de même plumage pour l'accompagner à son investiture ,beaucoup peuvent se questionner et remettre en doute sa réelection qui ne rélie pas les ponts ,mais le mur déjà de la démocratie et des droits de l'homme est fissuré; impossible de rendre crédible sa réelection face à l'opposant qui incarne la moralité et l'éthique avec le slogan "le peuple d'abord", pourquoi ne pas trouver la solution comme en phillipines .<br /> UNITED STAND CONGOLAIS :"kabila joseph doit partir" au peuple de faire sa part ,car la voix du peuple c'est la voix de DIEU: bye bye bye joe kanambe.LES comptes à rebours à commencer,plus des chefs rédoutables,plutôt des institutions rédoutables.
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