Au moins sept personnes ont péri à la suite de fortes pluies qui se sont abattues mardi sur Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), et ont fait d'importants dégâts matériels, a rapporté mercredi soir la radio onusienne Okapi.

La plupart de victimes habitaient au quartier Mfinda dans la commune de Ngaliema (ouest de la ville). On a enregistré trois morts sur l'avenue Mpaka, dont un homme, une femme et un nouveau-né. Plus bas, sur l'avenue Nawezi, on compte aussi trois morts, dont un couple et une autre femme.

Selon le chef du quartier Mfinda, Clément Kezipami Asegala, un autre enfant d'environ dix ans est décédé sur l'avenue Inkisi au quartier camp Munganga, voisin du sien.

La plupart des habitants de Mfinda ont construit anarchiquement leurs maisons dans un ravin, communément appelée "Lubuaku", qui se trouve juste en-dessous d'une décharge publique, a ajouté Radio Okapi, parrainée par l'ONU.

La Régie de distribution d'eau (Regideso, une entreprise publique) a aussi fait état d'une perturbation de fourniture en eau potable dans toute la ville.

"Chaque fois qu'il pleut, il y a deux phénomènes. En premier lieu, il y a la boue, le sable que charrient les eaux de pluie. Le deuxième phénomène, c'est les sachets que les gens jettent. Ils profitent pour jeter dans des cours d'eau des matelas et d'autres objets usagés. Cela perturbe complètement les eaux brutes", a expliqué le directeur provincial de la Regideso/Kinshasa, Anaclet Wenzi Mbuta.

Dans le cas spécifique de la station de N'Djili (est), la Regideso dispose des grillages pour arrêter ces particules. "Mais, quand les grillages sont complètement bouchés, les pompes ne peuvent plus aspirer", a expliqué M. Wenzi. (GGD) ((OCH))