Les combats semblent avoir baissé en intensité à Cocody autour de la résidence, où Laurent Gbagbo ne se trouverait plus actuellement. Mais la prise de la résidence ne semble pas avoir eu lieu.

Laurent Gbagbo «est à sa résidence (d'Abidjan) avec toute la famille réunie» affirme le porte de son gouvernement, Ahoua Don Mello, démentant les rumeurs évoquant son départ

Le quartier administratif du Plateau, où se trouve le palais présidentiel, est également le théâtre de combats. Les tirs à l'arme lourde succèdent aux rafales de kalachnikov.

Des centaines de jeunes patriotes envahissent en ce moment les rues d’Abidjan à l'appel de leur leader Charles Blé Goudé, a-t-on appris de source proche de la galaxie patriotique.

"il y a des pillages systématiques"

Dans un secteur sud de Yopougon (ouest), bastion pro-Gbagbo, « des miliciens armés de kalachnikov tiraient en l'air en chantant +Gbagbo Président+ », avant de « casser et piller » des échoppes tenues par des Mauritaniens, a rapporté un résident.

"Il y a des pillages systématiques, alors que des forces de la Licorne sont présentes dans cette zone, mais ils laissent faire", déplore Bernard, joint au téléphone vendredi en fin de journée par Europe 1. "C'est vrai qu'il y a un sentiment de révolte du côté de la communauté française qui se demande ce que fait la France qui a tout à fait les moyens de sécuriser la zone dans laquelle on se trouve", ajoute-t-il

Des pillages ont été rapportés de la part des deux camps en présence

Des tirs nourris ont également été entendus dans les autres quartiers de la ville. Plusieurs Observateurs nous ont rapporté que des hommes armés, mais en civil, pillaient les maisons et les commerces de la ville.

Il n'y a plus de force de sécurité dans les rues d’Abidjan, les pillards s'en donnent à cœur joie, et des actes de vengeance sont à craindre dans les quartiers.

La force "Licorne" va être portée à 1100 hommes contre 900 actuellement, annonce Paris.

En ce début de soirée à Abidjan les violents combats à l’arme lourde se sont un peu calmés. Les combattants de chaque coté se préparaient pour la « bataille finale » durant cette nuit.

Les tires ont repris à la Riviera akouédo aux deux plateaux. Les autres zones restent calment.(19h00 GMT)

Alors qu’une accalmie était constatée en début de soirée sans le départ de Laurent Gbagbo , des experts se demandent si les forces républicaines ont bien pris la mesure des difficultés du terrain. En effet les différentes cibles sont tous situées en zones urbaines, avec de nombreuses habitations.

A Cocody par exemple la résidence présidentielle est voisine de la Résidence de France et de celle nombreux diplomates, expatriés mais aussi dans une zone très habitée. L’usage massif d’armes lourdes peut faire de nombreuses victimes civiles. Dans sa stratégie de défense le camp Gbagbo semble vouloir se servir des riverains comme otages. Les FRCI réfléchissent depuis plusieurs heures aux solutions qui ne fassent pas le jeu de Gbagbo en faisant de nombreuses victimes civiles.

Le porte-parole du gouvernement Gbabgbo, Ahoua Don Mello, affirme qu'Abidjan est «imprenable» et que l'offensive sur le palais présidentiel et la radio «a échoué»

Des casques bleus ont tué au moins cinq soldats fidèles à Laurent Gbagbo lors d'un accrochage à Abidjan. «La situation à Abidjan le 1er avril est celle d'un chaos généralisé» observe l'ONU

-Les pro-Ouattara attendent des renforts, Laurent Gbagbo reste silencieux

La télévision d’état RTI, pilier du régime Gbabgbo, dont le signal avait été coupé jeudi, avait recommencé à émettre vendredi dans plusieurs quartiers d'Abidjan (20h00 GMT)