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LOSAKO
19 février 2010

Il y a 50 ans, la Belgique admettait l'indépendance du Congo

baudouin_lumumba_30juin1960Samedi, il y aura cinquante ans que prenait fin à Bruxelles, le 20 février 1960, la "conférence de la Table ronde belgo-congolaise" qui venait, presque sans coup férir, d'accorder en un mois l'indépendance au Congo belge dans un délai de quelques semaines, sans guère de préparatifs.

Samedi, il y aura samedi cinquante ans que prenait fin à Bruxelles, le 20 février 1960, la "conférence de la Table ronde belgo-congolaise" qui venait, presque sans coup férir, d'accorder en un mois l'indépendance au Congo belge dans un délai de quelques semaines, sans guère de préparatifs.

Entamée un mois plus tôt, le 20 janvier, la Table ronde de Bruxelles, dans son volet politique, faisait suite aux revendications grandissantes d'indépendance nées après les émeutes survenues du 4 au 7 janvier 1959 (BIEN: 1959) à Léopoldville (aujourd'hui Kinshasa), dans la foulée du mouvement de décolonisation lancé en Afrique au milieu des années 50.

Dans une allocution radiodiffusée le 13 janvier 1959, le roi Baudouin 1er avait promis "de conduire, sans atermoiements funestes mais sans précipitation inconsidérée les populations congolaises à l'indépendance, dans la prospérité et la paix".

mainsiaS'ensuivit alors une "course précipitée vers l'indépendance", selon l'expression de l'historien Guy Vanthemsche, qui rappelle, dans son ouvrage "la Belgique et le Congo", que le monde politique belge n'envisageait jusqu'alors que l'instauration d'une "union belgo-congolaise" - la Belgique conservant le contrôle de "domaines réservés", comme les Affaires étrangères, d'un Congo relativement indépendant et restant une monarchie - et à des réformes progressives.

En 1956, le professeur Antoine Van Bilsen avait ainsi publié un "plan de 30 ans pour l'émancipation de l'Afrique", qui prônait l'indépendance sur un délai aussi long. Alors que le mouvement irréversible des indépendances allait débuter en Afrique avec le Ghana, ex-colonie britannique en 1957, après les Philippines, l'Inde, le Pakistan, l'Indonésie et la Birmanie en Asie.

Très rapidement toutefois après le début de la Table ronde, dès le 25 janvier 1960, le gouvernement belge cède, face à l'intransigeance des 45 délégués congolais, dont certains représentants de partis nationalistes: il fixe au 30 juin la date de l'indépendance du Congo, colonie belge depuis le 15 novembre 1908. "La Belgique doit, le 30 juin, remettre toutes les clés de la maison Congo aux Congolais", résume un délégué du parti socialiste belge, le sénateur Henri Rolin. Mais le Congo ne disposait alors que de trente universitaires diplômés, et de 466 étudiants dans les deux premières universités d'Afrique centrale (à Léopoldville et à Elisabethville, aujourd'hui Lubumbashi) et 76 dans des universités européennes.

La conférence de Bruxelles adopte également, après l'arrivée de Patrice Lumumba, dirigeant du Mouvement national congolais (MNC) et futur Premier ministre - libéré après deux mois d'emprisonnement -, les principes de la loi fondamentale congolaise, votée par le parlement belge en mai et l'organisation structurelle du futur l'Etat.

baulum1Le Congo indépendant devient ainsi un Etat unitaire, basé sur une démocratie représentative, avec un système bicaméral, dirigé par un président désigné par les deux chambres. Mais la principale fonction politique est celle de Premier ministre, responsable devant le parlement. Une seconde table économique, a suivi, du 26 avril au 16 mai. Mais elle s'est déroulée en l'absence des principaux leaders congolais, en pleine campagne avant les élections générales de mai.

Celles-ci donnent un parlement national très divisé. Le premier parti, le MNC-L, n'obtient qu'environ un quart des sièges. Il est suivi par pas moins de huit partis ayant de douze à vingt parlementaires.

L'indépendance est donc proclamée le 30 juin 1960, avec Joseph Kasa-Vubu comme président et Patrice Lumumba comme Premier ministre, qui prononce un discours resté célèbre dénonçant les mauvais traitements infligés aux Congolais sous la colonisation.

Cinq jours plus tard, les soldats de la nouvelle armée congolaise, héritière de la Force publique, se mutinent et le 11 juillet la province du Katanga (sud-est) fait sécession, plongeant le nouvel Etat dans un "chaos" qui allait durer trois ans, avant bien d'autres crises et conflits... La Libre

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