Près de 6.000 enfants-soldats, dont 1.222 filles, ont été démobilisés en RD Congo (RDC) en 2009, en majorité dans l'est, a annoncé vendredi l'Unicef à l'occasion de la journée internationale de lutte contre l'utilisation des enfants-soldats.

"En 2009, un total de 5.930 enfants a été démobilisé, dont 1.222 filles. La plupart de ces enfants ont été démobilisés à l'est du pays, lors du processus d'intégration rapide des groupes armés" dans l'armée congolaise début 2009, écrit le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) dans un communiqué.

L'âge de ces enfants varie entre 5 et 17 ans (avec un seul cas d'un enfant de 5 ans), a précisé à l'AFP Félix Ackebo, un responsable de l'agence onusienne basé à Goma (est).

Selon lui, les enfants démobilisés étaient issus de tous les groupes armés -milices congolaises et rébellion rwandaise- opérant dans l'est de la RDC, une région très instable de ce vaste pays d'Afrique centrale.

"Beaucoup ont été désarmés par leurs chefs avant d'être recueillis. Mais il y a eu un groupe qui a déserté avec leurs armes pour être pris en charge par l'Unicef", a expliqué M. Ackebo, sans préciser le nombre de ces enfants.

D'après le communiqué, "le recrutement et le re-recrutement (après être sorti) des enfants associés aux forces et groupes armés est le plus important" dans l'est. "Seulement 20% des enfants soutenus par l'Unicef et ses partenaires sont des jeunes filles", ajoute l'agence pour laquelle ce chiffre est inférieur à leur proportion réelle parmi les enfants soldats.

"Les efforts doivent redoubler pour que ces jeunes filles, extrêmement vulnérables, puissent être réunifiées avec leurs familles, scolarisées et qu'elles retrouvent enfin une vie d'enfant", lit-on encore dans le texte.

L'unicef a aussi salué l'adoption le 10 janvier 2009 en RDC d'une loi qui prévoit 20 ans de prison pour les recruteurs d'enfants dans les groupes armés.

"Si cette loi est un pas en avant important, des enfants sont toujours enrôlés dans les rangs des FARDC et des autres groupes armés opérant dans l'Est du pays", regrette l'Unicef, sans donner de chiffres.