Sauf avis contraire de la conférence des Présidents, Delly Sessanga Hipungu Dja Kasenga, Député National/MLC, n’est plus Président de la Commission Politique, Administrative et Juridique de l’Assemblée Nationale. Sur décision prise le 26 janvier dernier par François Muamba Tshishimbi, Secrétaire Général du Mouvement de Libération du Congo, il a été remplacé par Faustin Kambala Ilunga. Bien que rien ne transpire des griefs mis à sa charge, il reste que cette décision est motivée par de nouvelles dispositions arrêtées au sein du parti de Jean-Pierre Bemba. Saisi des faits, Evariste Boshab, Président de l’Assemblée Nationale, en avait déjà pris acte.

La donne actuelle au MLC laisse entrevoir les préludes d’un schisme. Pour les uns, Delly Sessanga serait déjà en train de faire ses valises. L’Ong « Envol » qu’il a créée, a-t-on appris, ne serait que l’expression d’un état d’esprit loin de communier avec la vision de ses ex-collègues du MLC. D’autres disent que fort de cette éventualité, Muamba ne veut pas laisser Sessanga utiliser la casquette de Président de la Commission PAJ pour mener d’autres actions en dehors des visées du MLC. Tout compte fait, ce parti demeure le seul, pour l’instant, à battre le record en terme de départ de hauts cadres.

«Envol », Ong que Delly Sesanga vient de créer, serait-il à l’origine de toute l’agitation observée au sein du Mouvement de Libération du Congo (MLC) ? En tout cas plus personne ne s’explique les raisons profondes de cette double notification faite à la fois à Delly Sessanga Hipungu Dja Kasenga et à Faustin Kambala Ilunga, tous Députés MLC. Le premier doit quitter son poste de Président de la Commission Politique, Administrative et Juridique de l’Assemblée Nationale. Le second devra le remplacer. Saisi de la question par la lettre n° GP/MLC/JK/02/10 du 26 janvier 2010, Evariste Boshab, Président de la chambre basse, n’a fait que prendre acte dès lors que la rotation des membres dans les commissions parlementaires est décidée par le parti des concernés, en l’occurrence le MLC.

Malheureusement, cette façon de procéder n’a pas été partagée par un grand nombre des Députés lors de la plénière d’hier, jeudi 4 février 2010. La conférence des Présidents pour trancher La question, d’après nos fins limiers à l’Hémicycle du Palais du peuple, n’a pas trouvé l’assentiment de certains Députés, comme Jacques Shesha Bakemba. Ce dernier s’est opposé en arguant qu’aucune disposition constitutionnelle, encore moins le Règlement intérieur de la chambre basse, ne prévoit la rotation des membres des Commissions permanentes pendant toute la durée de la session. Un autre son de cloche a fait savoir que le problème d’un parti politique ne peut aucunement être transposé à l’Assemblée Nationale. Ce faisant, comme il était difficile de concilier les vues des uns et des autres, Evariste Boshab a préféré confier le dossier à la conférence des Présidents, pour une suite à donner.

Vers un cataclysme politique Pour tout observateur avisé, l’avenir politique du Mouvement de Libération du Congo, d’ici 2011, est vraiment incertain. Si le parti de JP Bemba va résister aux soubresauts, a laissé entendre un autre opposant, il ne restera qu’une coquille vide puisque tous ses membres le plus influents se vident au jour le jour. Par contre, si tel n’est pas le cas, ce sera un cataclysme généralisé où chaque membre prendra son morceau, à l’image de l’UDPS, du MPR etc.  La Prospérité