Près de 30% de personnes déplacées à cause des affrontements entre les insurgés Enyele et les éléments des Forces armées de la RDC (FARDC) sont retournées à Dongo depuis la reprise de cette localité par les FARDC. L’information a été livrée, mardi, par les humanitaires œuvrant à Dongo à délégation de la MONUC conduite à Gemena par le commandant des forces onusiennes en RDC, le Général Babacar Gaye, rapporte radiookapi.net

Le retour de la population est aussi timide à Imese, une autre localité qui était le théâtre des affrontements entre Enyele et FARDC, ont indiqué les mêmes sources.

Les humanitaires rapportent que pour l’instant les éléments de FARDC et de la police nationale congolaise déployés à Dongo et Imese ne commettent pas de violations des droits de l’homme. Malgré cette bonne conduite, les populations ont encore peur de rentrer, ont-ils indiqué. En revanche, la situation est différente à Bozene, localité située à 90 Kilomètres de Gemena. Dans cette localité, la population avait fui à la suite de la rumeur d’une éventuelle attaque des Enyele. Près de 90% des habitants de Bozene sont retournés dans leur localité et font confiance aux casques bleus tunisiens, toujours d’après les sources humanitaires. Ce qui visiblement n’est pas le cas à Dongo et Imese.

Comment convaincre ces habitants à rentrer chez eux ? Le général Babacar Gaye estime que cette tâche n’est pas seulement celle de la MONUC : « Pour ce qui nous concerne, nous sommes déjà présents à Dongo. Notre présence, nous le pensons comme notre présence à Bozene, doit rassurer les populations. Notre présence doit également faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. Il se trouve que malheureusement beaucoup de ponts entre Bozene et Dongo ne sont plus praticables. Nous avons fait venir une section de sapeurs sud-africains pour justement essayer de les réparer. Donc, vous voyez que nous essayons de contribuer autant que nous le pouvons, mais encore une fois il n’y a pas que la MONUC qui a cette responsabilité ».

Le général Babacar Gaye a demandé aux humanitaires sur place, en collaboration avec les FARDC, de poser des actions persuasives en faveur de ces populations en vue de leur retour.