Le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme a publié lundi deux rapports étayant les accusations de "crimes contre l'humanité" à l'encontre des rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) en République démocratique du Congo (RDC) et au Sud-Soudan.

Dans ces rapports, le Haut commissariat fait état de près de 1.300 personnes tuées dans les deux pays entre septembre 2008 et juin 2009, et détaille nombre "de violations systématiques et généralisées des droits de l'Homme menées par la LRA" contre les civils.

Ces actes "pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité imprescriptibles par nature selon le droit international", expliquent-ils.

Le mouvement rebelle, dont le commandement en chef de Joseph Kony fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crime de guerre depuis 2005, a commencé à être actif en 1988 dans le nord de l'Ouganda.

Depuis 2005, ses combattants se sont installés dans l'extrême nord-est de la RDC.

Les armées ougandaise et congolaise ont mené de décembre 2008 à mars, avec le soutien du Sud-Soudan, une vaste offensive qui n'a pas permis de capturer Kony ou de neutraliser son mouvement dans cette partie très isolée de l'ex-Zaïre.

La LRA multiplie depuis les attaques contre les populations, en RDC, dans l'est de la Centrafrique, et au Sud-Soudan.