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LOSAKO
14 décembre 2009

ONU-RDC : atrocités dans l’Est, Human Rights Watch appelle le Conseil de sécurité à agir en toute urgence

2009_DRC_IDPs

« L’organe exécutif des Nations Unies devrait déployer de toute urgence dans cette région un groupe d’experts sur la protection des civils », avance Human Rights Watch, dans un rapport publié dimanche à New York, rapporte radiookapi.net

Ce groupe d’experts, selon l’Organisation, devrait évaluer les circonstances dans lesquelles se déroulent les attaques contre les civils, les mesures prises par les soldats du maintien de la paix pour remplir leur mandat de protection des civils, et les meilleurs moyens de soutenir ces activités.L’ONG soutient que des forces gouvernementales de la RDC et les rebelles commettent des atrocités sur des civils. Aussi demande-t-elle au Conseil de sécurité des Nations Unies de garantir que les soldats du maintien de la paix ne sont pas impliqués dans des exactions. Le rapport intitulé " Vous serez punis : Attaques contre les civils dans l’Est du Congo" documente en détails le meurtre délibéré, selon l’ONG, de plus de 1 400 civils entre janvier et septembre 2009 au cours de deux opérations successives de l’armée congolaise contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

viol_kivuHuman Rigths Wacth renseigne que les auteurs des atrocités entendaient « punir » des civils accusés d’avoir collaboré avec l’ennemi. L’ONG indique qu’un grand nombre de civils, en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées ont ainsi été massacrés à coups de machette ou brûlés vifs. « De nombreuses femmes et filles ont été retenues comme esclaves sexuelles tant par des soldats de l’armée congolaise que par des combattants FDLR tout au long de semaines ou de mois ; elles ont été violées à maintes reprises et certaines ont été mutilées puis tuées à coups de machette, ou bien par un tir dans le vagin », peut-on lire dans le rapport de l’ONG.

Il faut des actions concrètes

amb_onu« De nombreux ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU se sont rendus au Congo et ont exprimé leur indignation devant l’ampleur massive des violences sexuelles (au Congo). L’indignation des ambassadeurs doit donc se traduire par des actes décisifs et efficaces pour aider à protéger ces femmes et ces filles », souhaite Human Rights Watch.

Human Rights Watch estime que la force de maintien de la paix doit cesser immédiatement tout soutien aux opérations militaires en cours jusqu’à ce que des procédures de protection des civils soient mises en place. Les commandants ayant un passé reconnu d’atteintes aux droits humains doivent être écartés des responsabilités opérationnelles, suggère HRW. En effet, depuis janvier dernier, les gouvernements congolais et rwandais ont entamé des opérations militaires conjointes contre les FDLR dont la première, connue sous le nom d’"Umoja Wetu", a duré cinq semaines. Celle-ci a été suivie en mars d’une deuxième opération militaire, Kimia II, menée avec le soutien des soldats du maintien de la paix de l’ONU, et qui se poursuit à l’heure actuelle.

armee_rwandaiseLes enquêtes de Human Rights Watch relient de hauts commandants des FDLR et plusieurs officiers de l’armée congolaise à certaines des pires atrocités. Bon nombre des exactions équivalent à des crimes de guerre et peut-être même à des crimes contre l’humanité, selon l’ONG.

Le 11 novembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la Résolution 1894, qui réitère l’engagement du Conseil « de répondre aux situations de conflit armé où les civils sont pris pour cible…, y compris en envisageant des mesures appropriées à la disposition du Conseil de sécurité ». Human Rights Watch souligne que la situation dans l’est du Congo sert actuellement de test à cet engagement.

le gouvernement attristé

MENDE2Le ministre congolais de la Communication et médias, Lambert Mende Omalanga, a, dans une déclaration faite ce lundi, qualifié le rapport de l’organisation de moyen de légitimation de sa présence et de son action pour des fins égoïstes. « Le rapport de Human Rigths Wacth nous attriste profondément. C’est une agitation plus ou moins égocentrique d’une organisation qui tient absolument à discréditer les institutions congolaises pour justifier son importance, comme si Human Rigths Wacth ne pouvait travailler correctement que dans le cadre d’un pays sans Etat ou d’un Etat voyou », a-t-il déclaré. Lambert Mende affirme que la sécurité des civils fait partie des préoccupation du gouvernement. « Nous avons les mêmes préoccupations pour l’amélioration des droits de l’homme dans notre pays puisque c’est notre pays. »

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