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LOSAKO
10 décembre 2009

RDC: la prison d'Osio, "paradis" des criminels de Kinshasa... Ne pas oublier Buluwo ou Mpiassa en face de l'Ouganda.. l'enfer !

prison_kisangani2Jean dit avoir "pleuré toute la nuit" quand il a appris son transfèrement dans la prison d'Osio à Kisangani, dans le nord-est de la République démocratique du Congo. Mais il y a découvert "un paradis" où il a pu se reconvertir en agriculteur, comme d'autres détenus.

Le jeune homme d'une trentaine d'années, qui refuse de dévoiler son nom, a été condamné à 20 ans de prison ferme pour un meurtre commis à Kinshasa, à 1.500 km au sud-ouest de Kisangani.

"En arrivant ici, j'ai trouvé que le milieu n'est pas infernal comme il était décrit", raconte-t-il.

Fait rarissime dans le pays - où les prisons sont vétustes, surpeuplées et parfois de véritables mouroirs pour les détenus - le camp pénitentiaire d'Osio ne compte que 152 détenus, tous des hommes, pour une capacité de 1.500 personnes.

Il a été construit en 1952 en plein coeur d'une petite forêt pour recevoir criminels et bandits de grands chemins.

"Nous ne recevons que les condamnés à mort et ceux à des peines d'emprisonnement de longue durée, dont la perpétuité", explique à l'AFP le directeur du centre, Joseph Kalenga. Selon lui, les détenus venus de Kinshasa constituent la population carcérale la plus dangereuse.

KULUNACet été, plusieurs dizaines de jeunes criminels, organisés en bande et qui terrorisaient les populations de certains quartiers de la capitale, ont été transférés à Osio.

Avec ses bâtiments blancs en décrépitude, dont certaines cellules sont désaffectées après avoir été pillées lors de différentes rébellions qui ont sévi à Kisangani de 1996 à 2002, la prison a su remettre en valeur son vaste domaine de 3 km2, en le transformant en centre d'apprentissage des métiers.

Certains détenus peuvent se reconvertir ainsi dans l'agriculture, d'autres à la fabrication de briques, la transformation d'huile de palme et dans un avenir proche, à la pisciculture et la boulangerie.

"Ce n'est pas normal que les prisonniers meurent de faim alors qu'on a de l'espace pour cultiver", estime le directeur.

Pour les aider, la Mission de l'ONU en RDC (Monuc) a sollicité des semences auprès de l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO).

"Ici, nous mangeons tous les jours et bien. C'est comme au paradis", se réjouit Kossy Mboma, 24 ans, condamné à 10 ans ferme pour vol et extorsion de fonds. A la prison centrale de Kinshasa où il est resté deux ans, on peut y mourir de faim ou de tortures.

Non loin des champs, se trouve l'atelier de menuiserie, où d'autres pensionnaires comme Bob, fabriquent des lits. Juste à côté, une dizaine de prisonniers, torses et pieds nus, s'activent à la cuisine pour préparer le met du jour.

Au menu du jour, des feuilles de manioc accompagnées de patate douce.

Pour José Matumona, secrétaire général du comité d'encadrement des détenus et également leur infirmier, ses neufs années passées à Osio, sur ses 15 ans de peine, l'ont "rendu responsable et utile à la communauté".

"Je soigne les détenus et même les villageois sans rien demander en contre-partie", affirme ce détenu, père de six enfants.

Bongo Joseph Kabila toko tinda ye... Wapi ?

Na Ekafela.. dans le QG des Patriotes-Résistants

O.M.. A Quelque chose malheur est bon

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