La situation sécuritaire se détériore davantage dans les hauts et moyens plateaux du territoire d’Uvira, précisément dans les localités de Magunda et Mugaja avec plusieurs attaques des combattants FDLR. Des villages pillés et des femmes violées, tel est le bilan de cette résurgence de l’insécurité dans cette partie du Sud-Kivu depuis plus d’une semaine, selon des ONG locales de la région, rapporte radiookapi.net

La dernière attaque des FDLR est intervenue fin novembre dernier. Elle a touché plus de vingt-cinq familles de la localité de Magunda. Appuyés par les combattants Mai-Mai du groupe Kapopo, les rebelles hutus avaient emporté du bétail, notamment des vaches, des chèvres et des moutons, et de l’argent pris sur les populations locales. Ils avaient également violé quatre femmes. Une autre femme, enceinte, avait succombé trois jours après accouchement à Bwengeora où elle avait fui pour se mettre à l’abri des agresseurs. Selon les sources, cette femme n’avait reçu aucune assistance au moment de l’accouchement.

Le centre de santé de Bagunda Maheta a également été pillé. Tous ses médicaments et matériels sanitaires ont été emportés. D’autres attaques similaires attribuées aux mêmes forces rebelles ont été enregistrées dans plusieurs autres localités de la région. Elles sont survenues, soulignent les sources, quelques jours après le départ des ces localités vers Muhamvia, des FARDC et des combattants Mai-Mai récemment intégrés. C’est ce départ des forces gouvernemetales qui a exposé ces localités, estiment les sources. D’après la société civile de la place, des rapports ont été adressés aux autorités locales à cet effet, mais rien n’a encore été fait.

Par ailleurs, les populations qui ont fui les attaques des rebelles hutus vers Masango, Kajoka, Katoke et Mukoko sont sans assistance depuis plus d’une semaine, indique pour sa part une ONG locale.
La société civile souhaite un renforcement des mesures pour sécuriser les populations civiles de cette région du territoire d’Uvira.