Les douanes privent-elles des millions d'africains de médicaments indispensables ?
OXFAM-Solidarité demande la transparence immédiate et complète autour de ces saisies et appelle la Commission européenne et le gouvernement belge à adapter sa législation de telle façon que les droits de propriétés intellectuelles ne freinent plus l'accès indispensable au médicaments pour des millions de pauvres.
Oxfam-Solidarité doute fortement de la nature des médicaments "contrefaits" saisis par la douane belge en 2008. L'organisation pense qu'il ne s'agit pas de médicaments produits de façon criminelle, mais bien de médicaments génériques destinés à l'Afrique. Ces saisies privent donc des millions d'africains de médicaments indispensables. Oxfam-Solidarité appelle à une modification des législations belge et européenne de telle façon à ne plus freiner l'accès indispensable au médicaments pour des millions de pauvres.
Vendredi dernier, la douane belge soulignait une tendance croissante de saisies de médicaments contrefaits en 2008. A l'aéroport de Zaventem, deux saisies importantes ont été réalisées. Elles concernent 1,8 million de comprimés anti-paludéens et 400.000 anti-douleurs. Oxfam-Solidarité pense que ces saisies de médicaments ont été réalisées sur base de la directive européenne sur les droits de propriétés intellectuelles. "Cette réglementation a été mise sur pied sous la pression de l'industrie pharmaceutique, qui cherche, de toutes sortes de manières, à mettre la production de médicaments génériques en difficulté, puisqu'ils signifient une baisse de leurs profits", explique Xavier Declercq d'Oxfam-Solidarité.
L'organisation trouve inacceptable qu'à cause de la recherche de profit, des millions de vies humaines soient menacées. OXFAM-Solidarité demande la transparence immédiate et complète autour de ces saisies et appelle la Commission européenne et le gouvernement belge à adapter sa législation de telle façon que les droits de propriétés intellectuelles ne freinent plus l'accès indispensable au médicaments pour des millions de pauvres. La Libre