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LOSAKO
31 août 2009

La CPI vole au secours de Jean-Pierre Bemba... Au meme moment, à Kinshasa les ex-MLC traîtres et collabos crient au loup !

02_Bemba_AFPAucun des pays saisis par la Cour pénale internationale (Cpi) n'est candidat à l'accueil de Bemba sur son sol en cas de mise en liberté provisoire. Les pays de l'Union européenne, la Belgique et la France en tête, se sont tous rétractés. L'Afrique du sud qui avait suscité tant d'espoir n'a finalement pas su faire la différence. A ce rythme, le leader du MIc, pourtant bénéficiaire d'une décision de mise en liberté provisoire, risque de moisir pendant longtemps en prison. L'échéance de son procès étant encore lointaine.

Face à ce blocage, la Cour pénale internationale a décidé de voler au secours du détenu. Le statut qui régit cette dernière lui en fait obligation. La CPI ne peut pas, sur simple rétractation des pays saisis pour accueillir Bemba, prendre acte de leur refus et clore le dossier. Il lui faut maintenant pousser très loin sa démarche. Ainsi a-t-elle l'obligation de convoquer tous les pays saisis pour une audience de confrontation. Au cours de celle-ci, il sera question d'entendre chaque pays en profondeur, d'analyser ses arguments, d'en contredire certains au besoin, avant de dégager une option commune. Le statut de Rome fait obligation aux pays signataires de collaborer pleinement avec la Cpi, pour la bonne marche de cette dernière comme pour sa crédibilité. Si jamais dans le dossier Bemba, aucun pays ne se porte candidat à son accueil, c'est toute la crédibilité de la Haute Cour qui risque d'être entamée.

cour_penale_internationaleMais aussi et surtout toute la base juridique sur laquelle elle se trouve bâtie va en prendre un sacré coup Le sachant, la CPI a fixé et confirmé une série d'audiences dites de confrontation du 07 au 14 septembre prochain. Chaque pays saisi va défiler pour une nouvelle explication. Déjà, la Cour a trouvé que les raisons ayant motivé le refus de certains pays restent superficielles, si pas fantaisistes. Elle veut les mettre devant leur responsabilité et engagement vis-à-vis du statut de Rome et la crédibilité de la justice internationale.

Pour beaucoup d'observateurs, la démarche de La Haye entre véritablement dans le cadre d'un baroud d'honneur. Il n'est pas impossible que la Cpi fasse un véritable hold up sur l'histoire et le temps. Mais le plus pénible reste le fait qu'elle ne possède aucun pouvoir de contrainte sur les pays signataires du statut la régissant. En cas d'échec, au cours de cette ultime démarche, la Cour sera coincée dans une fâcheuse irrégularité qui, immanquablement, va faire jurisprudence pendant longtemps. A moins que le forcing de Moreno O'campo, qui a interjeté appel contre la mise en liberté de Bemba, ne vienne rapidement occulter cette irrégularité. Sans que cela ne soit évident, c'est la seule issue de secours qui reste à la Cour. LP

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