Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LOSAKO
11 juin 2009

Une motion de défiance déposée contre Muzito

image_file_1781

L’accalmie a été de courte durée au sommet de l’Etat. La situation semble se précipiter à la suite du dépôt, mercredi sur le bureau de l’Assemblée nationale, de la motion de défiance contre le Premier ministre. Le mécanisme devant aboutir ou pas à sa destitution a donc été enclenché.

L’honorable Clément Kanku, député de l’Opposition, a officiellement déposé hier mercredi sur le bureau de l’Assemblée nationale, la motion de défiance contre le Premier ministre, Adolphe Muzito.

A en croire les premiers éléments d’information, cette motion aurait récolté plus de 100 signatures. Dans le cas d’espèce, la Constitution, en son article 146 alinéa 2, stipule que : «l’Assemblée nationale met en cause la responsabilité du Gouvernement ou d’un membre du Gouvernement par le vote d’une motion de censure ou de défiance. La motion de censure contre le Gouvernement n’est recevable que si elle est signée par un quart des membres de l’Assemblée nationale. La motion de défiance contre un membre du Gouvernement n’est recevable que si elle est signée par un dixième des membres de l’Assemblée nationale».

Déjà mardi, en milieu de la journée, la motion avait été signée par 50 députés ; donc le dixième requis pour qu’elle soit déposée au bureau de l’Assemblée nationale. C’est ce qui a été fait hier mercredi par l’auteur de la motion, l’honorable Clément Kanku. Dans la soirée d’hier mercredi, l’on faisait état de plus de 135 signatures récoltées en faveur de cette motion.

Que va-t-il se passer ? Selon la Constitution, le Bureau convoquera une plénière pour examiner ladite motion et entendre le Premier ministre, avant d’adopter ou rejeter la motion.

Pour sa part, l’article 147 de la Constitution précise  que «lorsque l’Assemblée nationale adopte une motion de censure, le Gouvernement est réputé démissionnaire. Dans ce cas, le Premier ministre remet la démission du Gouvernement au Président de la République dans les vingt-quatre heures. Lorsqu‘une motion de défiance contre un membre du Gouvernement est adoptée, celui-ci est réputé démissionnaire».

image_file_2125Procédure de débat

Inutile de s’impatienter pour connaître le sort qui sera réservé à la motion de défiance contre Adolphe Muzito. Légalement et juridiquement, il bénéficie encore de la présomption d’innocence.

Mais quiconque a sereinement lu, sans passion, les deux correspondances croisées - celle du Directeur de cabinet du Président de la République et la réponse du Premier ministre au chef de l’Etat - peut déjà se faire sa religion. Adolphe Muzito a bel et bien reconnu les faits qui lui ont été reprochés par le Président de la République. A en croire les milieux très proches du Premier ministre, son attitude est dictée par l’intérêt général du pays pour éviter toute polémique avec le Président de la République.

Par contre, celui d’entre les Congolais qui chercherait les poux sur la tête des autres, pour des raisons de survie, n’aurait qu’à s’en prendre à ses propres turpitudes. Tant il est vrai que l’échange des deux lettres, cause de la présente motion de défiance, ne présageait aucune alternative.

S’il était advenu un «sursis», auquel certains lunatiques ont fait allusion après les rencontres entre le président et le Premier la semaine dernière et au début de celle-ci., les us et coutumes politiques dans notre pays auraient gelé la fâcheuse motion.

Ce fut le cas, autrefois, de la «motion d’interpellation» articulée par l’honorable Lisanga Bonganga contre le même Premier ministre. Ce n’est plus le cas cette fois-ci.

D’ici trois mois, l’accalmie tant souhaitée pourrait évoluer ou se dégrader. Reste que le pays doit craindre l’émergence des opportunités susceptibles de déboucher sur des déballages réciproques. Phénomène qui affecterait gravement la crédibilité des institutions nationales et de leurs animateurs. Le Potentiel

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
LOSAKO
  • Le porte-voix de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde, ils peuvent se faire entendre.. Oui, je veux donc parler au nom de tous les « laissés pour compte » parce que « je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Catégories
Publicité