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LOSAKO
14 janvier 2009

R.D.CONGO... Un pays menacé de banqueroute

index_html_txt_kinshasa_erosionsLa situation économique se dégrade rapidement à cause de la crise mondiale. Les Congolais, déjà sur le fil du rasoir, commencent à mourir de faim.

La crise financière mondiale a des répercussions sur toutes les économies. Mais dans un pays comme le Congo-Kinshasa, où la population vivait déjà sur le fil du rasoir, c’est un véritable coup de massue.

La crise financière a en effet provoqué une chute vertigineuse des prix des métaux et des diamants, qui constituent les principales exportations - et donc sources de devises - du pays. A cela s’ajoute l’accroissement des dépenses provoqué par la reprise de la guerre au Kivu, en août dernier. Le tout alors que le Congo importe massivement des biens de consommation, parce qu’il ne fabrique guère de produits finis et que l’absence de routes empêche le transport de nourriture d’un endroit à l’autre de la république.

Un répit dans la débâcle

Vendredi dernier, la catastrophe a pointé le nez quand le cours du franc congolais (FC) a chuté brutalement à plus de 900 FC pour un dollar, contre 644 en décembre et 560 en septembre.

Des raisons immédiates expliquent ce décrochage - achats massifs de dollars par la Banque centrale (BCC) à des cambistes de rue contre des billets de 500 FC neufs; anticipation d’une crise par les cambistes; fermeture de marchés et magasins. Ces causes ont été contrées par le gouvernement Muzito : augmentation du taux directeur de la BCC de 40 à 55 pc; rachat de dollars sur le marché par celle-ci avec pression sur les cambistes; vérification des comptes en banque des sociétés minières afin de vérifier si elles ont bien rapatrié 40 pc de leurs recettes

L’opération a réussi : mardi, le dollar s’échangeait contre 650 FC. Mais ce n’est qu’un répit, car les causes de fond de la crise de confiance n’ont pas disparu; et la BCC a encore réduit ses réserves de devises

Celles-ci, selon notre confrère congolais "Le Potentiel", auraient du être de 286 millions de dollars. Fin novembre, elles n’étaient déjà que de 202 millions de dollars et 75 millions, selon le FMI, à la mi-décembre. Vendredi, le journal kinois assurait qu’elles avaient baissé à "moins de 50 millions" de dollars. Or l’Etat doit payer 142 millions de dollars en 2009 pour le service de sa dette. Il est donc, selon le gouverneur de la BCC, Jean - Claude Masangu, "exposé au risque d’illiquidité générale ou d’arrêt de programme avec le FMI".

Cette crise survient alors que les deux chambres du Parlement ont voté le 2 janvier le projet de budget 2009 du gouvernement alors que celui-ci l’avait élaboré sur base de chiffres datant du boom minier ! Malgré les mises en garde du FMI, seuls des correctifs mineurs ont été apportés.

Des enfants hypothéqués

La population, elle, trinque, alors qu’elle est déjà à bout. Les prix, qui ont grimpé lors de la chute du FC la semaine dernière, n’ont pas redescendu. Et alors que le gouvernement provincial katangais chiffrait à 300 000, fin décembre, le nombre de chômeurs provoqué par la fermeture de mines au Katanga, la "capitale" du diamant, Mbuji Mayi (Kasaï oriental), se dépeuple en raison de la mévente du diamant, dont les prix ont chuté, rapportait la semaine dernière l’agence de presse officielle ACP.

Dans une ville où la malnutrition se répand et tue, en particulier les enfants mais aussi des adultes, les mineurs de la Miba (entreprise semi-publique qui vient de fermer ses portes) réclament 23 mois de salaires impayés.

Les mineurs artisanaux, eux, retournent dans leur village pour au moins cultiver de quoi manger. L’ACP évoque le cas d’un père de famille qui a "hypothéqué" deux de ses enfants en cours de route pour 30 000 FC afin de s’acheter de quoi manger pour avoir la force d’arriver au village, avec l’espoir de revenir chercher ses enfants. La Libre

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