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LOSAKO
2 décembre 2008

Dressant un tableau sombre de la situation politique: L’opposition exige une commission parlementaire sur le rapport du HRW

francois_mwamba_doigtFrançois Muamba et Gilbert Kiakwama, députés nationaux et membres de l’opposition institutionnelle, ont animé hier lundi un point de presse au cours duquel un tableau sombre de la situation politique, économique et sociale du pays a été dresse. Un bilan peu reluisant dressé à mi-parcours de la première législature de la 3ième République.

Devant des parlementaires de l’opposition institutionnelle et les membres de l’opposition extra-parlementaire, ils ont noté la persistance de la guerre au Kivu et la résurgence des milices et autres forces négatives dans l’Est de la RD ; la récurrence des drames humanitaires, caractérisés par l’errance de deux millions de déplacés ; les exécutions arbitraires, les enlèvements, les intimidations sur l’étendue du territoire national. Particulièrement à Kinshasa où la violence aveugle cible des compatriotes originaires de certaines provinces ou proches de l’opposition politique. Les orateurs ont également constaté l’incapacité du gouvernement à définir et à mettre en œuvre une politique de l’emploi, les tensions sociales dans plusieurs secteurs de la vie nationale, caractérisées par des grèves récurrentes du corps médical, des enseignants et du personnel de carrière des services publics de l’Etat. Enfin, l’opposition a relevé la pauvreté déshumanisante due à une absence de politique du pouvoir d’achat, exacerbée par la chute vertigineuse du pouvoir d’achat et le blocage du contrôle parlementaire. l’Opposition dénonce

Les parlementaires de l’opposition politique ont, par ailleurs, dénoncé la décision du président de la République de s’installer dans les locaux abritant le Parlement en violation du principe de la séparation des pouvoirs et des dispositions des règlements intérieurs de l’Assemblée nationale (art 6), et du Sénat (art 6). Et ce, au mépris des immunités parlementaires. Dans leur speech, les parlementaires de l’opposition ont également fustigé la mise en place effectuée par le chef de l’Etat au sein de l’appareil judiciaire, violant le principe d’indépendance de la magistrature consacré par les articles 149 et 152 de la Constitution de la IIIème République.

32338514S’agissant de la guerre du Kivu, ils ont prédit la menace rampante de balkanisation du territoire national et signalé l’échec du Programme Amani du fait de sa mauvaise conception, de la perception erronée des objectifs et du caractère réductionniste de son approche.

Les parlementaires de l’opposition ont fustigé « la répression violente des adeptes de Bundu dia Kongo au Bas-Congo en 2006-2007 et la répression contre les militants du MLC, et en particulier les originaires de l’Equateurs, Sans omettre les intimidations à l’égard de certains leaders de l’opposition, illustrant ainsi l’état d’esprit militariste qui anime le pouvoir »

L’opposition politique qui n’a pas de quartier au pouvoir a dénoncé « les dérives dictatoriales de l’actuel pouvoir d’Etat, maintes fois dénoncées par les membres de l’opposition et confirmées au dernier rapport de Human Rights Watch ».

La corruption généralisée, les détournements des deniers publics et l’impunité qui gangrènent le fondement des institutions, notamment lors de la signature de contrats chinois ont été aussi fustigés

image_file_199Les exigences de l’opposition

Face cette situation peu reluisante aux yeux de l’opposition, les parlementaires exigent du chef de l’Etat de respecter la Constitution afin de jouer le rôle de régulateur et d’arbitre du fonctionnement des institutions. Au Parlement, elle demande d’instituer une commission d’enquête sur les faits dénoncés dans le rapport de Human Rights Watch.

L’opposition a exigé également du président de la République « de relancer le processus de réconciliation politique et de renforcement de la cohésion nationale ».

Elle a, enfin, demandé au gouvernement d’être sous l’impulsion et la conduite du Premier ministre, chef du gouvernement, seul maître de la conduite de la politique de la nation et non plus victime consentante d’un quelconque « gouvernement parallèle » et d’abandonner l’option militariste et de privilégier le dialogue, comme seul cadre et moyen susceptible de mettre fin aux souffrances et aux drames humanitaires que vivent nos compatriotes de l’Est.

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