RDC...ON PARTAGE LE GATEAU : La primature au PPRD, une vice-primature au Palu
Quatre jours se sont écoulés depuis que le premier ministre Antoine Gizenga a déposé sa démission, et on ne connaît pas toujours le nom de son successeur. Cette démission n’était pourtant pas une surprise pour la famille politique du président Kabila qui, cette fois-ci, était décidée à avoir la peau de l’Ancien premier ministre par une interpellation qui devait aboutir à une motion de censure à l’Assemblée Nationale. Dans sa réponse à la lettre de Gizenga, Kabila n’a fait que prendre acte. Depuis on attend.
Telle une secte soumise à l’autorité absolue d’un chef charismatique, le Palu s’est enfermé dans son mutisme légendaire, attendant, semble-t-il, l’aboutissement des tractations qui auraient commencé à la demande du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), qui n’entend plus laisser au Palu le poste de premier ministre.
A ceux qui évoquent les accords signé avant le second tour de l’élection présidentielle de 2006 avec le Palu, selon lesquels ce poste revenait à ce parti politique pendant tout le mandat de Joseph Kabila à la présidence de la République, le PPRD rétorque ‘‘les accords sont fait par les hommes et pour les hommes’’.
Une vice-primature pour le Palu
En revanche, il proposerait au Palu une vice-primature, en plus de quelques postes ministériels. Selon certaines indiscrétions, le Palu n’aurait aucun intérêt à provoquer une crise politique dans le pays, car il ne reste plus que deux ans avant les prochaines élections générales. De ce fait, on ne voit pas, dans les milieux proches du Palu, ce premier ministre qui viendrait opérer des miracles pour redresser la situation chaotique dans lequel se trouve le pays et redonner le sourire à une population abandonnée à elle-même.
A ce jour, en effet, tous les indicateurs sont au rouge, de l’administration publique à la diplomatie, en passant par le secteur judiciaire, l’enseignement, la santé, les infrastructures…Sans oublier l’épineuse crise à l’Est du pays. En fait, en réfléchissant de cette manière, les milieux proches du Palu semblent jeter l’éponge. Est-ce un aveu d’échec ?
Par ailleurs, on est convaincu dans ces milieux que c’est essentiellement pour avoir le contrôle des finances publiques que le PPRD veut arracher la primature. Ce n’est nullement pour faire un quelconque bien au peuple de ce pays. Ceci justifie sans doute la guerre de succession qui déchire le camp présidentiel depuis l’annonce de la démission de Gizenga. C’est l’occasion ou jamais pour certaines personnalités de se positionner encore mieux et ajouter une ligne supplémentaire dans leur curriculum vitae. Mais tout cela, pas pour l’intérêt du Congo. O.M/Le Révélateur